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AVERTISSEMENT.

ouvrage ne contient pas de corrections essentielles; cependant il importe de le consulter pour ne pas se méprendre sur des époques chiffrées incorrectement aux pages 19 et 28.

J'aurai encore plus que précédemment, besoin d'indulgence pour les incorrections de style, parce qu'ayant rédigé mon manuscrit assez à la hâte, de la fin d'octobre 1826 aux premiers jours de décembre, je me suis trouvé fournir à l'impression une rédaction de premier jet. Toutefois, je me défends de solliciter cette indulgence pour tout ce qui tient aux faits. A cet égard, je serais inexcusable d'avoir été inexact. Aussi, autant mon style a été négligé, autant les faits ont été soignés et revisés. J'y ai apporté toute l'attention

AVERTISSEMENT.

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dont je suis capable, et j'en puis d'autant plus garantir la scrupuleuse exactitude, qu'ils me sont familiers depuis plus ou moins d'années.

PREMIÈRE PARTIE,

OU

HISTORIQUE

DE LA CRÉATION D'UNE RICHESSE MILLIONNAIRE, PAR LA CULTURE DES PINS.

CHAPITRE PREMIER,

Consacré à des Observations préliminaires.

LA satisfaction qu'on éprouve d'avoir réussi est beaucoup augmentée, à mon sens, par le plaisir de faire connaître à ceux qui veulent le savoir, les moyens qu'on a employés pour y parvenir.

C'est d'ailleurs une opinion si positivement manifestée par Xénophon dans son Économique, et par notre savant Duhamel Dumonceau dans son Traité des semis et plantations, que je mę trouve autorisé à la croire fondée.

Et en faisant ainsi connaître par quels moyens j'obtiens tant de succès dans la culture des pins,

je réalise l'annonce que j'avais faite de cette publication dans le Traité pratique de leur culture, page 2 de l'édition de 1826, par ce motif, qu'un exemple concluant est le plus démonstratif de tous les raisonnemens; qu'on comprend d'autant mieux, et qu'on est d'autant plus convaincu, qu'on a parlé à nos yeux en même temps qu'à notre esprit.

Si M. d'André n'avait pas été enlevé aussi prématurément à la science-pratique forestière, on aurait eu un historique de ses créations de bois dans le parc royal de Boulogne, qui a une étendue de quinze cents arpens d'ordonnance; il l'avait fait diviser en massifs depuis un jusqu'à deux cent trente-cinq. A l'aide du plan qu'il en avait fait dresser, et dont il m'a accordé un exemplaire, on aurait appris, à volonté, ce que chaque massif amélioré contenait; les travaux qu'on y avait exécutés; ce qui avait réussi comme ce qui n'avait pas prospéré; ce qu'il en était résulté de dépense, etc.; c'eût été enfin, comme je l'entendais répéter à M. d'André peu de jours avant sa mort, un moyen aussi simple qu'instructif d'apprendre à cultiver en bois et forêts une grande quantité d'arbres tant exotiques qu'indigènes, soit qu'on voulût les adopter tous, soit qu'on se bornât

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