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à sa cour. Ce fut lui qui fonda à virorum litteratorum elogia Naples, avec Gafurio et Garnerio, vitam aut orationes funebres cette célèbre école de musique, scriptis consignarunt, Genève, qui, dans ce temps, fut si utile 1685, in-8°. IlI. Des Devoirs aux progrès de l'art en Italie. Il de l'Homme et du Citoyen composa plusieurs ouvrages de traduit du latin de Puffendorf, musique, entre autres, Tracta- 1690. IV. Instructions de l'empetus musices. Explanatio ma- reur Charles-Quint à Philippell, nús. De tonorum natura ac et de Philippe II au prince Phiproprietate.—De notis ac pausis. lippe son fils, avec la Méthode - De regulis, valore, imperfec- tenue pour l'education des Entione et alternatione notarum. fans de France. V. Instructions. De arte contrapuncti.-Termino-morales et politiques 1700. rum musicæ deffinitorium. Ce VI. Abrégé de l'Histoire des dernier ouvrage, imprimé à Na- quatre monarchies du monde ples en 1474, peut être regardé de Sleidan, 1700. VII. Lettres comme le premier dictionnaire choisies de Calvin, traduites en de musique. Forkel l'a fait impri- français, 1702, in-8°. VIII. Abrémer dans l'Algemeine litteratur gé de la Vie des princes illustres, der musik, Leipsick, 1792. 1700, in-12. Le grand défaut de Teissier, dans ses livres historiques, est de n'avoir pas su discerner les choses essentielles, éclaircir les faits en les débrouillant, et mieux écrire. C'étoit un compilateur sans goût.

II. TEISSIER (Jean). V.TIXIER.

+ I. TEISSIER (Antoine), né à Montpellier en 1632, fut élevé dans le calvinisme, et se retira en Prusse après la révocation de Pédit de Nantes. L'électeur de Brandebourg lui donna le titre de conseiller d'ambassade et le nomma son historiographe, avec TEKELI (Emmeric, comte de), une pension annuelle de 300 né en 1658 d'une famille ilécus qui fut augmentée dans la lustre de Hongrie. Son père, suite. Cet écrivain mourut à Ber-Étienne Tekeli, avoit été implilin en 1715, à 83 ans. On a de lui plusieurs ouvrages, dans lesquels on trouve des recherches, mais dont le style n'est pas assez pur. Les principaux sont, I. Les Eloges des hommes savans, tirés de l'Histoire du président de Thou, dont on a quatre éditions. La dernière est de Leyde, 1715, en 4 vol. in-12, par les soins de La Faye, qui a joint des remarques et des additions aux Éloges. Ce livre qui pouvoit être utile avant que le P. Nicéron donnât ses Mémoires, n'est presque plus d'aucun usage; il est d'ailleurs écrit pesamment. II Catalogus Auctorum qui librorum catalogos, indices, bibliothecas,

qué dans la funeste affaire des comtes de Serin et de Frangipani, qui périrent par le dernier supplice en 1671. Le général Spark, à la tête des troupes de l'empereur, l'assiégea dans ses forteresses: il capitula après avoir fait évader son fils déguisé en paysan, et mourut peu de temps après. Emmeric Tekeli sortit alors. de sa retraite de Pologne, pour passer en Transylvanie avec quelques autres chefs de mécontens de Hongrie. Son esprit et son courage le rendirent si agréable au prince Abaffi, qu'il devint en peu de temps son premier ministre. On l'envoya au secours des mécontens, qui le reconnurent

armes

Ce nouveau prince ne put jamais se faire reconnoître, quoiqu'il fit des prodiges de valeur contre le général Heusler, qui défendoit cette province pour la cour de Vienne. Il fut contraint de se retirer à Constantinople, où il vécut comme particulier. Il mourut catholique-romain, près de Nico

pour généralissime ses eurent un succès heureux. La cour de Vienne fut alarmée ; mais n'ayant pas voulu satisfaire à toutes les demandes de Tekeli, les mécontens recommencèrent la guerre en 1680. Les étendards de ce général portoient cette inscription: Comes TEKELI, qui pro Deo et Patria pugnat. Sa conduite ré-médie le 13 septembre 1705. Tepondoit quelquefois assez mal à keli avoit plus de courage que de cette épigraphe: il avoit exercé conduite; mais dans les derniers ses chiens à chasser et à dévorer temps il montra des mœurs plus les hommes, et donné dans plus douces et un esprit plus calme. d'une occasion des preuves de cruauté. Son armée fut renforcée

pre

TÉLAMON (Myth.), fils d'Eaque, épousa Péribée, dont il eut le fameux Ajax. Il monta le mier à l'assaut, lorsqu'Hercule prit la ville de Troie sous le règne de Laomedon; et il eut pour récompense Hésione, qui fut mère de Teucer. Il fut aussi du nombre des Argonautes.

TELCHINS. C'étoient des magiciens et des enchanteurs à qui on attribuoit l'invention de plusieurs arts. On les mit au nombre des dieux après leur mort. On croit que c'est d'eux qu'Apollon a eu le surnom de Telchinius. Leur culte étoit célèbre sur-tout dans l'île de Rhodes, qui a été aussi nommée Telchinia.

par les Turcs et les Transylvains. Il se lia avec le bacha de Bude, qui lui fit ôter son bonnet à la hongroise, et lui en fit mettre un à la turque, enrichi de pierreries, dont il le gratifia de la part du grand-seigneur, avec un sabre, une masse d'armes et un drapeau. Quelques-uns disent qu'il lui mit la couronne de Hongrie sur la tête, et le revêtit des habits royaux par ordre de Mahomet IV, qui se croyoit en droit de disposer de cet état. Tekeli épousa la veuve du prince Ragotzki, fille du comte de Serin, au commencement d'août 1682. Il se joignit aux Turcs armés contre l'empire, et répandit | par-tout la terreur. Après avoir tenté dans une diète tenue l'année d'après à Cassovie, de se raccomII. TÉLÉGONE (Myth.), fils moder avec l'empereur, il unit ses armes à celles du grand-visir d'Ulysse et de Circé. L'oracle Mustapha, qui avoit assiégé Vien- ayant prédit qu'Ulysse périroit de ne. Ce ministre fut vaincu et obli- la main de Télégone, il céda son gé de se retirer. Dans son déses- trône à Télémaque, et se confipoir il attribua le mauvais succès na dans un désert. Télégone dede la campagne au comte de Te- venu grand, obtint de Circé la keli, qu'il rendit suspect à Maho- permission d'aller voir son père; met. Tekeli part pour Andrino- et lorsqu'il débarquoit, Ulysse ple, se justifie, et s'assure de plus ramassa dans la campagne quelen plus la protection du grand-ques gens à la tête desquels il se seigneur qui le nomma prince de mit, pour s'opposer à la descente Transylvanie, après la mort de de Télégone, qu'il croyoit être Michel Abaffi, arrivée en 1690. un ennemi qui venoit surprendre

I. TÉLÉGONE et THMOLUS. Voyez PROTÉE, no I.

l'ile d'Ithaque. Ce malheureux | les spectacles des gladiateurs ne prince ne put éviter sa destinée; finirent qu'avec l'einpire romain. car il fut tué par son propre fils, qui ne connut son crime qu'après avoir épousé Pénélope, sa bellemère, sans la connoître aussi.

I. TÉLÉMAQUE (Myth). fils unique d'Ulysse et de Pénélope, n'étoit encore qu'au berceau, lorsque son père partit pour le siége de Troie. Dès qu'il eut atteint l'âge de 15 ans, il alla courir les mers, accompagné de Minerve, sous la figure de Mentor sou gouverneur, pour chercher son père. Pendant ce voyage, il essuya beaucoup de dangers, et retrouva enfin Ulysse lorsqu'il arriva dans l'île d'Ithaque. Quelque temps après que son père se fut démis de la couronne, il alla voir Circé, et l'épousa à-peu-près dans le temps que Télégone épousoit Pénélope, après avoir tué son père. Voyez l'article précédent.

TÉLÉPHANE, musicien de Samos, mourut à Mégare, où Cléo-. pâtre, sœur de Philippe roi de Macédoine, lui fit élever un superbe tombeau. L'anthologie grecque nous a conservé son épitaphe; elle étoit ainsi conçue :

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Orphée, par sa lyre, a surpassé tous les mortels; Nestor a eu le même avantage par la douceur

de

son éloquence; et Homère, par l'harmonie de ses vers. II étoit réservé à Téléphane, dont les restes reposent en ce lieu, d'acquérir la même gloire par son talent extraordinaire sur la flûte. »

TÉLÈPHE (Myth.), fils d'Her cule et d'Augé, ayant été abandonné par sa mère aussitôt après sa naissance, fut trouvé sous une biche qui l'alaitoit. Teuthras, roi des Mysiens, l'adopta pour son fils; les armes, il se mit en devoir de et lorsqu'il fut en âge de porter s'opposer aux Grecs qui alloient à Troie ; mais Achille le blessa et l'oracle lui conseilla de faire alliance avec ce héros, et l'assuvant les remèdes de Chiron. ra qu'ensuite il guériroit, en sui

* II. TÉLÉMAQUE (saint), solitaire d'Egypte au 4° siècle. Indigné des scènes d'horreur que donnoient les gladiateurs pour amuser un peuple cruel et frivole, il fit sept à huit cents lieues, et vint à Rome, sous l'empereur Honorius, dans l'espérance qu'il obtiendroit de ce prince la supTÉLÉSILLE, femme illustre pression de ces jeux atroces. Té- d'Argos dans le Péloponèse, se lémaque se rendit le jour du com- signala, l'an 557 avant J. C., bat dans l'amphithéâtre, et se mit envers sa patrie, par un service entre les combattans, tâchant de pareil à celui que la fameuse les arrêter par ses paroles et par Jeanne Hachette rendit longses actions. Mais les gladiateurs, temps après à Beauvais. La ville. loin d'avoir égard à sa vertu géné- d'Argos étant assiégée par Cléoreuse, l'écrasèrent à coups de mène, roi de Sparte, cette hépierre. Honorius le fit mettre au roïne fit armer toutes les femmes nombre des martyrs; il l'étoit en à la place des hommes, et les effet de l'humanité et de la chari-posta sur les remparts pour rété. L'empereur en prit occasion d'abolir ces massacres publics, qui portoient le peuple à la cruau1; il les défendit inutilement, et

sister aux ennemis. Les Spartiates, plus surpris qu'ellrayés d'avoir affaire à de tels combattans, et persuadés qu'il leur seroit éga

contribua le plus à rassurer les protestans alarmés. Il fut victime de sa confiance et de sa sécurité. Les premiers assassins envoyés contre lui s'étoient attendris à sa vue; d'autres, plus barbares le massacrèrent se sauvant en chemise, par les toits, dans un grenier voisin.

lement honteux de les vaincre ou d'en être vaincus, levèrent le siége sur-le-champ. C'est ainsi que Télésille délivra sa patrie d'un ennemi puissant et redoutable; et ses concitoyens par reconnoissance lui érigèrent dans une des places publiques d'Argos, une statue qui la représentoit tenant un casque à la main et ayant à ses pieds un monceau de volumes, pour désigner la fois son courage et ses goûts littéraires. On a des fragmens de ses poésies dans le Recueil, Carmina novem poetarum fæœminarum.thentiques, pouvant être regarHambourg, 1734, in-4°. TÉLÉSIUS. Voyez TILESIO. I. TÉLESPHORE ou EVEMEmédecin qui fut célèbre dans son art et dans celui de deviner. Les Grecs en firent un dieu.

RION,

II. TÉLESPHORE (S.), né dans la Grèce, monta sur le trône de Saint Pierre après le pape Sixte I, sur la fin de l'an 127, et fut martyrisé le 2 janvier 139.

TELL (Guillaume), l'un des principaux auteurs de la révolution des Suisses, en 1307. Son histoire, transmise par tradition et dépourvue de témoignages au

dée comme une fable dont on a cherché à orner le berceau de la liberté helvétique, nous ne la présenterons à nos lecteurs que d'après l'Histoire des Suisses de Muller, qui, de tous les écrivains qui en out parlé, paroît en avoir approfondi les circonstances avec auteur, étoit un habitant du ville plus de soin. Tell, nous dit cet lage de Burgeln, dans le canton d'Ury, et gendre de Gautier Furst. En 1307 il fut engagé dans une conspiration contre le gouvernement autrichien. Soit par l'effet de quelque soupçon, soit d'après quelques avis d'une insurrection prête à éclater, Hermann Gesler, gouverneur du pays, voulut s'assurer de ceux sur la soumission desquels il pouvoit compter. Dans ce dessein, il fit placer au haut * TÉLIGNY (Charles de), d'un mât un bounet, emblème gendre de l'amiral Coligni, pé- de la liberté, et ordonna à Tell, rit comme lui dans la funeste entre plusieurs autres, de saluer journée de S. Barthélemi. Beau, ce symbole. Le jeune Tell, ami spirituel, aimable autant que de la liberté, ajoute Muller, ne brave, il ne lui manqua que de voulut pas l'honorer par un homplus longs jours pour égaler tout mage servile, ni se soumettre à ce que la France a eu de plus l'ordre arbitraire d'en reconnoître illustre. Henri IV le chérissoit l'emblème forcément. Ce fut alors comme son frère; il étoit la que, conformément à la tradition gloire et l'espérance des réfor- courante, Gesler ordonna à Tell més. Charles IX l'accabloit de d'abattre, d'un coup de flèche perfides caresses. Ce fut lui qui une pomme de dessus la tête de

*TÉLEUSIE, mère du Lacédémonien Péderète, apprenant par quelques exilés de Scio que son fils avoit des mœurs dissolues, lui écrivit en ces termes : Réforme ta conduite, ou renonce pour toujours à ta patrie.

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aucun honneur, aucune récom-
pense ne furent décernés à sa
postérité, qui paroît avoir vécu
dans une obscure médiocrité. Le
dernier mâle de sa race,
dont on
ait eu connoissance, Jean-Mar>
tin TELL, d'Attinghausen, est
mort en 1684. Sa descendance
du côté des femmes a été éteinte
en 1720. Grasser, écrivain suisse,
a remarqué que l'histoire de la
pomme enlevée sur la tête de
l'enfant a été attribuée par Saxon
le Grainmairien, à un Danois
nommé Tocco, et la ressem-
blance des deux événemens a pu
faire soupçonner la réalité de
l'histoire de Tell; mais ce soup
çon seul ne peut être une autorité. *

à Berlin le

* TELLER (W. A.), conseilsupérieur de consistoire, mort décembre 1804, âgé de 70 ans, est connu par des Sermons estimés, et par un

son fils, sous peine, en cas de refus, de voir périr son enfant et de périr lui-même sur l'heure. Tell eut l'adresse d'atteindre la pomme sans blesser son fils; mais il ne put s'empêcher de dire à Gesler qu'il avoit une autre fleche toute prête à lui percer le cœur, s'il eût manqué son coup. Le gouverneur le fit arrêter sur-lechamp, mais craignant que ses amis ne vinssent l'enlever, il prit le parti de l'éloigner, au mépris des priviléges du canton, et de lui faire traverser le lac de Lucerne, eu s'embarquant avec lui pour plus de sûreté. Pendant la traversée, un violent orage s'éleva, et Gesler, qui savoit que Tell étoit un excellent marinier, fit détacher ses fers pour lui confier la conduite de la barque quiler les portoit. Tell profitant de la circonstance, la dirigea vers un rocher sur lequel il s'élança, et réussit à se sauver. Gesler échap-grand nombre d'écrits, la plupé à la tempête, prit terre à Kus- part théologiques, parmi lesquels nach, mais il n'y fut pas plutôt son Dictionnaire occupe le prearrivé, qu'il fut atteint du trait que lui lança l'intrépide Tell. Ce fut ainsi qu'une vengeance privée, sans aucune participation du peuple, fit périr le gouverneur avant le jour où la conspiration devoit éclater. Tell se retira à Stauffacher, dans le canton de Schwitz et le premier jour de l'année qui suivit, tous les gouverneurs autrichiens, arrêtés au même instant, furent chassés du pays. On croit que 47 ans après, en 1354, Tell périt dans une inondation qu'éprouva le village de Burgeln. Ou construisit une chapelle sur le sol de l'habitation de Tell, ainsi que sur la plate-forme du rocher sur lequel il s'étoit sauvé; mais soit par l'effet de la simplicité des temps, soit que la bravoure et la fermeté du héros suisse ne parussent point extraordinaires

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mier

rang.

de

* I. TELLÈS (Gabriel ) Madrid, mort vers 1650, étoit religieux de Sainte-Marie; il a donné une production dramati

que

intitulée le Festin de Pierre. Elle eut beaucoup de succes en Espagne. Pettrucci de Sicile la mit sur les théâtres italiens, et Molière l'arrangea pour la scène française.

II. TELLÈS. Voyez ÉLÉONORE

TELLÈS.

TELLEZ ( Emmanuel-Gonzalez), professeur de droit à Salamanque, florissoit au milieu du 17° siècle. On a de lui un Commentaire sur les Décrétales, en 4 vol. in-fol, dont l'édition la plus estimée est de 1693.

TELLIAMED. Voy. Maillet,

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