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tin, fils de Léon IV, qui avoit
répudié l'impératrice Marie, pour
épouser Théodora, et le refus
qu'il fit, sous Léon l'arménien,
Michel le Begue, et les autres
empereurs iconoclastes, d'ana-
thématiser les images, lui attirè-
rent de violentes persécutions. Il
répondit à Léon V,
qui le
soit d'embrasser ses opinions,
Vous êtes chargé de l'état et de
l'armée, prenez-en soin, et lais-

pres

par la suite venu à Rome, il en donna une traduction latine, divisée en quatre livres : I. Logicus de curationibus omnium morborum corporis humani. Cet ou vrage ne contient rien moins que des raisonnemens philosophiques; tout au contraire, l'auteur se déchaîne dans sa préface contre les médecins philosophes ou raisonneurs. II. Oxyoris, seu de acutis et chronicis passionibus. III. Gynæcia, seu de mulierum acciden-sez les affaires de l'Eglise aux tibus et curis eorumdem. L'auteur pasteurs et aux théologiens. A la dédia cette production à une mort de ce prince, il obtint sa femme qui a différens noms dans liberté, après sept ans d'exil. Il les différentes éditions. Elle est finit sa carrière dans l'île de Chalappelée Victoria dans celles d'Al- cide, le 11 novembre 826, à 67 de et de Strasbourg, et Salvina ans. Il nous reste de lui des Serdans celle de Basle. IV. De physica | mons, des Epitres et d'autres ouscientia experimentorum. La pre- | vrages oubliés. miere édition de cet ouvrage a XI. THÉODORE le Lecteur, paru à Strasbourg, 1532, in-fol. Le commencement de cet ouvrage ainsi appelé parce qu'il étoit lecn'a point de rapport avec le titre. teur de la grande église de Cons11 n'y est point question de phy-Histoire de l'Eglise depuis la 20° tantinople, avoit composé une sique; c'est une compilation de médicamens ou de spécifiques empiriques, dont quelques - uns tiennent de la superstition. On lui en attribue un autre, impri-toires de Socrate, de Sozomène mé dans la niême ville en 1544, in-folio, intitulé Dieta, qui bus vel salubriter utendum, vel cautius abstinendum sit. On a conjecturé que Théodorus Priscianus étoit Africain, en raison de son style; mais on n'a rien de certain à cet égard.

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Grand, jusqu'à la mort de ce année du règne de Constantin le prince. Cet ouvrage étoit divisé

en 2 livres. Il l'avoit tiré des his

et de Théodoret. Il est en manuscrit dans quelques bibliothèques, et n'a pas encore été imprimé. Théodore avoit encore composé une autre Histoire ecclésiastique, depuis la fin du règne de Théodore le Jeune, jusqu'au commencement du règne de Justin. Nous n'avons que des extraits de cet ouvrage. Henri de Valois nous a donné tout ce qu'il a fut recueillir de Théodore dans Suidas, Théophane et Jean Damascène.

* IX. THÉODORE-PRODROME. Voyez PRodome.

pu

XII. THEODORE, sur

X. THÉODORE-STUDITE, ainsi nommé, parce qu'il fut abbé du monastère de Stude, fondé par Studius, consul romain, dans un des faubourgs de Constanti-nommé l'Athée, et disciple d'Anople. I vit le jour en 639, et embrassa la vie monastique à l'âge de 22 ans. La liberté avec laquelle il blâma l'empereur Constan

ristippe, adopta tous les principes de son maitre, et enseigna de plus qu'il n'y avoit point de dieux. Les Cyrénéens l'exilèrent:

il alla se réfugier à Athènes, où |
il auroit été conduit devant l'a-
réopage et condamné, si Démé-
trius de Phalère n'eût trouvé le
moyen de le sauver. Ptolomée
fils de Lagus, le reçut chez lui,
et l'envoya un jour en qualité
d'ambassadeur vers Lysimaque.
Le philosophe lui parla avec tant
d'effronterie, que l'intendant de
ce prince, qui se trouva présent,
lui dit : « Je crois, Théodore,
que tu t'imagines qu'il n'y a pas
de rois non plus que de dieux. »
On prétend que ce philosophe
fut à la fin condamné à mort, et
qu'on l'obligea de prendre du
poison.

XIII. THÉODORE. V. METO-
CHITE.... BRY..... LASCARIS,
n° I
GAZA..... BALSAMON..... THÉODO-
RE..PPODOME. SANTABARÈNE.

église ; il alla prêcher à Antioche et dans les villes voisines, où il fit admirer son éloquence et son savoir,et où il convertit beaucoup de pécheurs et d'hérétiques. Sa réputation fut néanmoins obscurcie

pendant quelque temps par l'attachement qu'il eut pour Jean d'Antioche et pour Nestorius, en faveur duquel il écrivit contre les douze Anathèmes de SaintCyrille d'Alexandrie; mais il finit par se réconcilier avec ce prélat, et par anathématiser l'hérésiarque. Il combattit les eutychéens, résista aux menaces de l'empereur Théodose II, et se vit tranquillement déposer dans le faux synode d'Edans le concile général de Calphèse et y triompha en 451 cédoine. Il termina sa carrière quelques années après. Ses bienfaits égalèrent ses vertus. « Depuis

XIV.THÉODORE, roi des Cor- vingt cinq ans que je suis évêque,

ses. Voyez NEW-HOFF.
XV.THÉODORE BEZE. V.BEZE.
I. THÉODORET, Martyr.
Voyez JULIEN, no. IV.

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à sa

II. THÉODORET, né en 386, fut disciple de Théodore de Mopsueste et de St Jeant-Chrysostôme, après avoir été formé à la piété dans un monastère. Elevé au sacerdoce et malgré lui à l'évêché de Cyr vers 420, il fit paroître dans sa maison, table, dans ses habits et dans ses meubles, beaucoup de modestie: mais il étoit magnifique à l'égard de la ville de Cyr. 11 y fit bâtir deux grands ponts, des bains publics, des fontaines et des aqueducs. Il travailla si efficacement à rétablir l'orthodoxie dans son diocèse composé de 800 paroisses, dont un grand nombre avoit adopté diverses hérésies, qu'il n'y resta pas un hérétique. Son zèle ne se borna point à son

je n'ai eu, dit-il, de procès avec personne, et j'en puis dire autant de mon clergé. Ni mes domestiques, ni moi, n'avons reçu le moindre présent. J'ai donné dès long-temps mon patrimoine aux pauvres, et je ne l'ai point remplacé. Je n'ai ni argent, ni maison, ni terres, pas même un tombeau. Le misérable habit qui me couvre est tout mon bien. Des revenus de mon évêché j'ai bâti des portiques et deux larges ponts, et réparé les bains publics. Je trouvai la ville sans can et les habitans étoient obligés d'en aller puiser dans la rivière; je leur ai fait construire un aquedue qui en fournit abondamment. Je trouvai huit villages infectés de l'erreur des marcionites, et deux autres remplis d'ariens; je tes ai tous convertis, au péril de ma vie, ayant été plus d'une fois attaqué par eux. Sa politesse, son humilité, sa modération, sa charité, sont peintes dans tous

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na à Abdas, évêque de Suze,
lequel mit le feu à un temple des
Ignicoles. Cette action n'étoit ni
selon l'Evangile, ni selon la jus-
tice, ni selon la politique. La
meilleure édition de ses OEuvres
est celle du P. Sirmond, en grec
et en latin, 1642 4 volumes
in-fol., auxquels le P. Garnier
jésuite, a ajouté un cinquième
en 1684, qui contient divers au-
tres Traités aussi de Théodoret.
Quoique ce père de l'Eglise eût
été lié avec les nestoriens, il fut
reconnu pour orthodoxe par le
concile de Calcédoine,
et par

le

ses Ecrits, qui sont en très-grand | reproché l'approbation qu'il donnombre. I. Une Histoire Ecclésiastique qui renferme des choses importantes qu'on ne trouve pas ailleurs, et plusieurs pièces originales. Elle commence où Eusèbe a fini la sienne, c'est-à-dire, à l'an 324 de J. C., et finit à l'an 429. Les savans y remarquent des fautes de chronologie. Son style est élevé, clair et net; mais il y emploie des métaphores un peu trop hardies. II. Un Commentaire, par demandes et par réponses, sur les 8 premiers livres de la Bible. III. Un Commentaire sur tous les Psaumes. IV. L'Explication du Cantique des Canti-pape St. Léon. Le cinquième conques. V. Des Commentaires sur cile général, en condamnant ses Jérémie, sur Ezechiel, sur Da- ouvrages contre St. Cyrille, ne niel, sur les 12 petits Prophètes, toucha point à sa personne; et et sur les Epîtres de St. Paul. Ce saint Grégoire-le-Grand déclara ne sont que des compilations, depuis qu'il l'honoroit avec le mais elles sont faites avec soin. concile de Calcédoine. L'auteur se compare aux femmes des Juifs, qui n'ayant point d'or I. THÉODORIC, premier roi ni de pierreries à donner à Dieu des Goths en Italie, fils naturel pour la construction du taberna- de Théodomir, second roi des cle, ramassoient les poils, les Ostrogoths, fut donné en otage Jaines et les lins que les autres l'an 461, par Welamir, frère avoient donnés, les filoient et les et prédécesseur de Théodomir, à unissoient ensemble. VI. Cinq l'empereur Léon I. Il rendit de livres des Fables des Hérétiques. grands services à l'empereur ZéVII. Dix livres sur la Providence. non, chassé de son trône par BaVIII. Dix Discours sur la guéri- silique. Ce prince lui fit élever son des fausses opinions des une statue équestre vis-à-vis du païens, sous le titre de Théra-palais impérial, et l'honora du peutique, traduits par le P. Mourgues, jésuite. IX. Un sur la Charité. X. Un sur St. Jean. XI. Quelques Ecrits contre St.Cyrille. XII. Des Sermons. On y trouve du choix dans les pensées, de la noblesse dans les expressions, de l'élégance et de la netteté dans le style, de la suite et de la force dans les raisonnemens. XIII. Les Vies des SS. Solitaires. XIV. Des Lettres, fort courtes pour la plupart; il y peint son caractère au naturel. Divers historiens lui ont

consulat en 484. Il l'envoya ensuite en Italie contre Odoacre, qu'il battit plusieurs fois et avec lequel il fit la paix en 493. Quelque temps après ayant fait mourir ce prince sous divers prétextes, il se vit maître de toute l'Italie. Pour s'affermir dans ses nouveaux états, il épousa en 509 une sœur de Clovis, roi de France; sur lequel il avoit eu des avantages, contracta d'autres puissantes alliances, et fit la paix avec l'empereur Anastase, et avec

les Vandales d'Afrique. Théodo- | pas jusqu'à la fin. L'âge, les infirmités le rendirent jaloux, avare, inquiet et soupçonneux. Les adulateurs profitèrent de ces dispositions pour perdre les deux plus respectables sujets qu'il y eût dans la république, Symmaque et Boëce son gendre. Ils périrent tous les deux par le dernier supplice. Théodoric ne survécut pas long-temps à ce double homicide. Un jour qu'on lui servit à table une tête de poisson, il s'imagina que c'étoit celle de Symmaque qui le menaçoit; et se levant saisi de frayeur, il se mit au lit et rendit l'ame le 30 août de l'an 526, déchiré par des remords que personne ne put calmer. C'est du moins ce que rapporte Procope.

ric, tranquille après de violentes secousses, ne pensa plus qu'à policer son royaume. Il prit pour secrétaire d'état le célèbre Cassiodore qui remplit parfaitement ses vues. Quoique ce prince fût arien, il protégea les catholiques. Il ne vouloit pas même qu'ils se fissent ariens pour lui plaire, et il fit couper la tête à un de ses officiers favoris, parce qu'il avoit embrassé l'arianisme, en lui disant : « Si tu n'as pas gardé la foi à Dieu, comment pourras-tu me la garder à moi qui ne suis qu'un homme?» Sa droiture le fit choisir par les orthodoxes, pour juge dans une cause purement ecclésiastique. Comme il étoit souverain de Rome, il devint l'arbitre de l'élection des

* II. THÉODORIC, religieux des frères prêcheurs, fut successivement chapelain de l'évêque de Valence, pénitencier du pape, et évêque de Cervie, ou Cervia, dans la Romagne, cultiva la chirurgie, et passe pour l'auteur d'un ouvrage intitulé Chirurgia secundùm medicationem Hugonis de Luca, Venetiis, 1490, in-fol. On lui en a contesté la propriété; mais quelques éditions très-anciennes portent: Theodorici Cerrelle est sans fondemens. viensis episcopi, etc.; cette quc

papes. Après la mort du pape Anastase en 498, Laurent et Symmaque se disputèrent le trône pontifical; on s'en remit à la décision de Théodoric, qui jugea en faveur de Symmaque. Rome lui fut redevable de plusieurs édifices, et de la réparation de ses murailles. Il embellit Pavie et Ravenne. Il ajouta 150 lois nouvelles aux anciennes, régla l'asile des lieux saints, et la succession des clercs qui mouroient sans tester. Enfin, il fut pendant 37 ans le père des Italiens et des Goths; bienfaiteur impartial des uns et des autres, également | cher aux deux nations. Il fit fleurir le commerce dans ses états. La police s'y faisoit avec la plus grande exactitude. Il protégea et cultiva les lettres. Les états qu'il s'étoit formés étoient trèsvastes. Sa domination s'étendoit | sur l'Italie, la Sicile, la Dalma-pagne. Son père étoit le fameux tie, la Norique, la Pannonie, Les deux Rhéties, la Provence, le Languedoc, et une partie de l'Espagne. Sa gloire ne se soutint

III. THÉODORIC. Voyez THIERRY, no IV.

THÉODORUS-PRODROMUS. Voyez PRODOME.

† I. THÉODOSE LE GRAND Flavius Theodosius Magnus), empereur, étoit né en 346 à Cauca, ville de la Galice en Es

comte Théodose, qui avoit fait de si grands exploits sous Valentinien I, et qui fut décapité à Carthage en 367 par ordre de Va

à Dieu qu'il fût en mon pouvoir de ressusciter les morts! » Il publia des édits sévères contre les délateurs convaincus de mensonge. Athalaric, roi des Goths, se réfugia vers ce temps auprès de Theodose, qui le traita en roi, et qui lui fit après sa mort des funérailles magnifiques : cette générosité n'empêcha pas que plusieurs barbares ne fissent des irruptions dans la Thrace. Théodose marche contre eux, leur livre bataille au mois d'août 381, les défait et les force à repasser le Danube. Son nom pénétra dans les pays étrangers. Sapor III, roi de Perse lui envoya des ambassadeurs pour lui demander à faire alliance ensemble. Ces deux princes firent un traité de paix qui dura longtemps. L'an 385 fut célèbre par une conjuration formée contre lui. Il défendit de citer en justice ceux qui, sans être complices, en avoient été instruits, et ne l'a

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lens Voyez ce nom), prince crédule et barbare. Ce grand homme avoit illustré le nom de Théodose. Son fils se retira dans sa patrie pour pleurer son père; mais Gratien, qui connoissoit son mérite, l'appela à la cour et l'associa à l'empire en 379. Il lui donna en partage la Thrace et toutes les provinces que Valentinien avoit possédées dans l'Orient. Peu de jours après son élection, Théodose marcha vers la Thrace, et ayant formé un corps de troupes, il tomba sur le camp des Goths, leur enleva leurs femmes et leurs enfans avec 4000 chariots qui servoient pour les condaire. Les barbares furent effrayés par cette défaite. Les Alains et d'autres Goths qui ravageoient les provinces voisines lui envoyèrent faire des propositions de paix, et acceptèrent toutes les conditions qu'il leur imposa (Voy. AMPHILOQUE et ARSENE no I.) L'année d'après, en 380, Théo-voient pas découverte. Il laissa dose, malade à Thessalonique, condamner les conjurés, et leur se fit baptiser par Ascole évêque envoya leur grace lorsqu'on les de cette ville. Pour consacrer son conduisoit au supplice. Ils furent entrée dans le christianisme, il redevables de la vie à sainte Flacordouna à tous ses sujets, par cille sa femme, à qui la religion une loi du 28 février, de recon-inspira ce que la politique avoit noître le Père, le Fils, et le inspiré à Livie, femme d'Auguste, Saint-Esprit, comme un seul à l'égard de Cinna. La clémence Dien en trois personnes. A cette de Théodose se démentit dans loi, dictée par la superstition, il une occasion plus importante. Il en joignit d'autres pour le main- y eut en 390, une sédition à tien de la police. L'une défendoit | Thessalonique, capitale de la Maaux juges de connoître d'aucune cédoine. Botheric, gouverneur de action criminelle durant les 40 I'llyrie, avoit fait mettre en prijours du carême. Une autre or- son un des conducteurs des chadonnoit de très-grandes peines riots du cirque, accusé de pédécontre les femmes qui contrac- rastie. Lorsqu'on donna dans cette toient de secondes noces pendant ville des spectacles, en réjouisle deuil de leur premier mari, sance des victoires de Théodose, qui étoit de dix mois. Une troi-le peuple demantla qu'on mît ce sième ordonna qu'on délivrât les cocher en liberté; et sur le refus prisonniers à Pâques. Ce fut en du gouverneur, on prit les armes portant cette ordonnance qu'il et l'on tua plusieurs officiers de dit ces paroles mémorables: «Plût | la garnison. Botheric vint en per

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