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et jouissoit d'une considération { il vécut encore six années dans méritée parmi ses concitoyens. un exercice continuel de piété Il a laissé en hollandais une et de bonnes œuvres. Il avoit réChronique estimée de sa ville gné environ six mois. Son abdinatale, imprimée pour la pre- cation prouve assez quel étoit mière fois en 1604, in-8°. Elle son caractère. On remarquoit en a eu plusieurs éditions; la der- lui cette simplicité et cette grannière est de 1749 in-49 à deur d'ame des anciens Romains Hoorn. On a encore de lui dont il avoit l'air; mais il étoit quelques poésies latines. Le mor- si peu lettré, qu'étant parvenu ceau le plus considérable en ce à l'empire il fut obligé d'apgenre est un poème héroïque, in- prendre à écrire pour savoir sihitulé Westfrisia, in-4°, 1617. gner son nom. Il est mort en 1630, s'étant fait à lui-même cette épitaphe :

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Vetius hic recubat, cui forsan fata dedissent

Nonnullum a studiis nomen habere suis. Paconia ars vetuit dum multis millibus unum Agrorum medica cogit adesse manu.

* VÉTRANI ( André), médeein de Palerme, né en 1625, et mort le 24 mars 1689, embrassa vers la fin de ses jours l'état ecclésiastique et s'y avança beaucoup. On a de lui, I. Medicum discrimen de lepra gallica, Panormi, 1657, in-4°. II Amussis medicamentaria ad usum pharmacopolarum Panormi, ibidem, 1655', in-4°.

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VÉTRANION général de l'armée romaine sous Constance, né dans la Haute-Moesie, avoit vieilli dans le métier des armes.

Regardé comme le père des soldats, il fut revêtu par son armée de la pourpre impériale à Sirmich dans la Pannonie le premier mai 350. Magnence s'étoit révolté dans le même temps. Constance marcha contre l'un et l'autre, et ayant eu une entrevue avec Vetranion dans la Dacie, il le traita d'abord en souverain, et le détermina ensuite quitter le trône. Vétranion obtint de grands biens, pour pouvoir mener une vie convenable au titre qu'il avoit porté. Il se retira à Pruse en Bithynie, où

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* VETRONIUS - TURINUS dre, abusa de la familiarité courtisan de l'empereur Alexanqu'il avoit avec ce prince, et disoit hautement qu'il étoit son favori, ce qu'il vouloit. Il commença par et qu'il pouvoit en obtenir tout trafiquer de sa prétendue faveur, et tira de grandes sommes d'argent de ceux qui recevoient quelqu'il ne fit effectivement rien que grace de l'empereur, quoipour eux. Alexandre, informé de cir la vérité. Il ordonna à un ce qui se passoit, voulut éclairhomme dont il connoissoit la fidélité de solliciter auprès de Turinus une grace très-impor tante. Celui-ci promit de s'employer pour lui, exagéra les difficultés de l'entreprise, et attendit que le prince eût accordé ce que l'on sollicitoit. Alors il obligea son client, en présence d'un grand nombre de témoins, de lui donner une forte récompense, quoiqu'il n'eût jamais parlé à l'empereur de son affaire. Alexandre le fit emprisonner, et l'ayant convaincu d'imposture, ordonna qu'il fût attaché à un poteau, qu'autour de lui ou allumât du foin et du bois vert, tandis qu'un héraut crieroit: Le vendeur de fumée est puni par la fumée. Ce malheureux finit ainsi ses jours l'an 210.

| inévitable. » Et dans le moment, sans attendre de réponse, il pique et s'éloigne à toute bride, laissant au gentilhomme le cheval qu'il lui avoit fourni pour faire la route, sans vouloir le reprendre lorsqu'il lui fut renvoyé, ni même en recevoir le prix.

VETTORI. V. VICTORIUS, n° II. VÉTURIE, mère de Coriolan, fut envoyée vers son fils qui assiégeoit Rome avec Volumnie sa femme, et ses deux enfans. Le vainqueur avoit été jusqu'alors insensible aux prières; mais dès qu'il aperçut sa mère : « O Patrie s'écria-t-il, vous m'avez vaincu et vous avez désarmé ma colère, en employant les prières de ma mère, à qui seule j'accorde le pardon de l'injure que vous m'avez faite ; » et aussitôt il cessa ses hostilités sur le territoire ro-gique des trois races des rois de

main.

VEUGLES. Voyez VLEUGHELS.
VEYSIÈRE. Voy. CROZE.

. VEZINS (N. de), lieutenant de roi dans le Quercy, se distingua dans le temps de la SaintBarthélemi par une action de générosité digue d'être conservée dans l'histoire. Il etoit prêt à sortir de Paris pour s'en retourner dans sa province, au moment que commença cette tragédie horrible. Ayant appris qu'un gentilhomme calviniste de son pays avec lequel il étoit très-brouillé alloit être enveloppé dans le massacre, il va le trouver le pistolet à la main : « Il faut obéir, lui dit-il d'un air farouche, suivezmoi ». Ce gentilhomme plus mort que vif, suivit jusque dans le Quercy le lieutenant de roi qui ne lui dit pas un mot dans tout

VEZOU (Louis-Claude de), ingénieur, historiographe, généalogiste du roi, de l'académie de Rouen, mort le 28 mai 1782, publia divers ouvrages. Le plus connu est son Tableau généalo

France, qu'il publia en 1772. Il donna, deux ans après, en 1774, le Tableau généalogique de la

Maison de Bourbon.

et

* VEZZANI (Jacques), né à Reggio en 1580 d'une famille honnête, vint à Rome, à l'âgé de 21 ans, et y perfectionna son éducation. De retour dans sa patrie, il prit les ordres sacrés, ouvrit une école pour quelques jeunes gens nobles. Au bout de chaire de belles-lettres à Reggio, plusieurs années, il occupa une la quitta pour aller à Carat-Maggiore, puis à Gênes, et revint dans sa ville natale, où il mourut au mois de mars 1645. Il fut estimé de tous les savans d'Italie, qui entretinrent avec lui une correspondance intime. On a de lui plusieurs volumes de Lettres latines, de Discours et de Poésies, où l'on trouve une pureté de style digne des meilleurs écrivains de cette langue.

* VEZZOSI (Antoine - François), savant clerc régulier des théatins, né d'une famille noble d'Arezzo, se distingua dans son

le chemin. Alors de Vezins rompant le silence : « J'aurois pu me venger de vous, lui dit-il, j'eusse voulu profiter de l'occasion ; mais l'honneur et votre vertu m'en ont empêché. Vivez donc par la faveur que je vous fais; mais croyez que je serai tou-ordre par sa profonde érudition. jours prêt à vider notre querelle Il passa la majeure partie de sa par la voie reçue, comme je l'ai vie à Rome, où il professa l'hisété à vous garantir d'une perte toire ecclésiastique, devint exa

minateur des évêques, chef de | l'ordre des théatins, etc., toutes dignités qu'il dut à son mérite. Clément XIII, convaincu de son mérite éminent, voulut lui conférer la pourpre, mais il la refusa. Il mourut à Rome en 1785. On a de lui, I. Opera omnia biblica,

theologica, etc. cardinalis Thomasii recensita, Romæ, 1754, in-4°. II. De laudibus Leonis X, oratio, ibidem, 1752. III, Ecrivains de l'ordre des clercs réguliers des théatins, ibid., 1780.

ERRATUM.

II. VALLET (Pierre), lisez : II. VALLET (Paul-Joseph).

FIN DU TOME DIX-SEPTIÈME.

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