毫 SAINTE FAMILLE. On peut admirer dans ce tableau la grâce des figures, la naïveté des expressions, et la manière dont les figures sont groupées. On peut également vanter la fraîcheur du coloris et la vigueur avec laquelle il est peint. Mais ce n'est pas sans quelque étonnement que l'on voit Rubens donner à ses persounages des costumes semblables à ceux que portaient les Flamands, dans le XVII. siècle. La berce, faite simplement en osier, est ornée d'une sculpture qu'il doit être difficile de fixer sur un meuble de cette nature. Enfin la draperie qui doit couvrir l'enfant Jésus est une étoffe brochée des plus riches, ce qui ne répond pas à l'état de pauvreté, dans lequel est né le Sauveur. Ayant retrouvé dans d'autres compositions des têtes absolument semblables à celles que l'on voit ici, on est induit à penser qu'elles sont les portraits de personnes de la famille ou de la société du peintre. Ce tableau a été gravé par V.Langlois. Haut., 3 pieds 10 pouces; larg., 2 pieds 7 pouces. THE HOLY FAMILY. In this picture may be admired, the gracefulness of the figures, the native expressions, and the manner of grouping the personages the freshness of the colouring and the vigour, with which it is painted, may also be praised. But it is not without some astonishment that Rubens is seen giving to his personages costumes similar to those worn by the Flemish, in the seventeenth century. The cradle, made merely of wicker, is ornamented with a sculpture, which it would be difficult to fix on such a piece of furniture. In short the drapery that is to cover the Infant Jesus is a most richly embroidered stuff, which does not correspond with the poverty in which our Saviour was born. Heads absolutely similar to those, found in this composition, having been met with in other subjects, lend to the supposition that they are the portraits of the painter's family or friends. This picture has been engraved by V. Langlois. SAINTE FAMILLE. -Une singularité assez remarquable se présente dans cette composition, puisqu'on y voit deux enfans, deux femmes et deux vieillards; ces six figures sont divisées en deux groupes de trois figures chaque, et ils sont l'un et l'autre composés de la même manière. Certainement c'est une faute qu'il est étonnant de rencontrer dans un peintre tel que Rubens, qui est aussi remarquable par la beauté de ses compositions que par la vérité et la vigueur de sa couleur. A gauche se voient saint Joseph, la Vierge et l'enfant Jésus; à droite, sont Zacharie, sainte Élisabeth et saint Jean. Le fond est un paysage; on y voit un grand voile accroché à un arbre chargé de fruits, dont Zacharie vient de cueillir une branche qu'il présente à l'enfant Jésus. Sur le devant, à droite, on aperçoit l'agneau du petit saint Jean, et à gauche deux lapins. On voyait ce tableau dans l'église de Saint-Jacques de Bruxelles; il s'en trouvait probablement, dans le cabinet du comte de Chesterfield, une esquisse, d'après laquelle il a été gravé par R. Éarlom, en 1771. Haut., II pieds; larg., 7 pieds. |