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EFFETS DU GOUVERNEMENT
DE MARIE DE MÉDICIS.

Les autres compositions de cette suite sont en général des tableaux d'histoire, où se trouvent quelques figures allégoriques dont il est facile d'indiquer le but; mais ce tableau, entièrement allégorique, serait bien difficile à expliquer, si d'avance on n'en connaissait le sujet.

La figure de la reine est à peine visible, quoique cependant elle occupe le milieu du tableau; mais elle est à genoux dans le ciel, devant Jupiter, à qui elle semble rendre compte des succès qu'elle a obtenus pour pacifier la France. Junon, d'après les ordres du maître des dieux, vient atteler au globe deux colombes que l'Amour est chargé de conduire. Par là Rubens a voulu indiquer la douceur du gouvernement de la reine régente. Sur le devant, Apollon et Mars, avec les conseils de la Sagesse, chassent la Discorde, la Fureur, l'Envie et la Fraude, qui depuis long-temps désolaient la France.

Larg., 23 pieds 6 pouces; haut., 12 pieds.

EFFECTS

PRODUCED BY THE GOVERNMENT
OF MARIE DE MÉDICIS.

The other compositions of this series are in general subjects from history, among which allegorical figures may be found, that are, however, easily understood; but the present performance is purely allegorical, and would not be very easily explained, unless we were previously acquainted with the subject.

The figure of the queen is not at all conspicuous, although it occupies the centre of the picture, she is on her knees, in heaven, before Jupiter, to whom she appears to be giving an account of her success, in regard to tranquillizing France. Juno, in pursuance to orders given by the ruler of the gods, is fastening a couple of doves to a globe, that Cupid is charged with guiding. By this, Rubens would alluded to the mildness of the queen-regent's government. In the foreground, Apollo and Mars, influenced by the counsels of Wisdom, drive away Discord, Rage, Envy and Fraud, who had long been desolating France.

Breadth, 24 feet 5 inches; height, 12 feet 9 inches.

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MARIE DE MÉDICIS VICTORIEUSE.

MARIE DE MÉDICIS

VICTORIEUSE.

Les remontrances des protestans occasionèrent des révoltes, qui souvent mirent la reine dans la nécessité d'employer les forces militaires, pour ramener les villes à l'obéissance. La rigueur qu'elle déploya dans ces circonstances, et le succès qu'elle obtint, sont rappelés ici par le peintre, qui représente la reine sur un cheval blanc, ayant, comme Bellone, le casque en tête; elle est accompagnée de la Force; la Victoire la couronne, et la Renommée célèbre ses triomphes.

Cette allégorie se rapporte au voyage que la reine fit en 1614 sur les bords de la Loire. On voit dans le fond une ville au devant de laquelle sont des troupes. Le groupe du milieu dans le fond, fait voir des magistrats venant offrir leur soumission aux officiers des troupes royales.

Dans l'ouvrage publié par Nattier en 1710, ce sujet est nommé Voyage de la reine à Pont-de-Cé; mais il y a lieu de

croire que c'est une erreur, l'histoire ne rapportant pas que la

reine ait été dans cette ville avant sa retraite de Blois en 1620. Dans ce tableau, l'un des plus brillans de la suite, la reine a un air noble et riant; sa robe de satin blanc est parsemée de fleurs de lis d'or, des pierreries couvrent son casque ombragé de panaches blancs et verts. Le paysage offre des teintes vraies et bien dégradées; les plantes que l'on voit sur le devant sont étudiées avec soin et d'un effet vigoureux. Il a été gravé par Charles Simoneau l'aîné.

Haut., 12 pieds; larg., 7 pieds 4 pouces.

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