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plus nombreux encore de paysans qui restait en dessous. Néanmoins il y a encore une aveugle exagération dans tout ce qu'on a dit à ce sujet. A aucune époque le paysan polonais n'a été privé de ce que rêvent vainement les prolétaires français ou anglais d'aujourd'hui, c'est-à-dire que, comparativement, il n'a jamais manqué de bien-être matériel.

De toutes parts, à cette époque, vinrent fondre sur la Pologne des malheurs sans nom, des invasions effroyables. Les protestants de Suède, les schismatiques de Russie, et les Turcs, et les Tartares, et les Cosaques révoltés, tous ensemble, au même jour, se réunirent contre le catholicisme et l'Occident, représentés par la Pologne au XVIIe siècle. Dans ce déluge de maux, ce fut la noblesse qui sauva la République; mais après ce sublime effort, qui lui coûta presque tout son sang, cette noblesse s'abîma dans une torpeur fatale.

Et pourtant de terribles conjurés entouraient la Pologne; leur projet était arrêté depuis longtemps. C'est le génie d'un des antéchrists de la Russie, de Pierre-le-Grand, qui, le premier, s'illumina de la lueur de cette inspiration satanique. Dans son testament politique, il légua à ses successeurs le devoir du partage de la Pologne et de son anéantissement, comme première condition de la conquête de l'Europe. Vous savez comment ce partage fut accompli. Vous savez qu'au moment où, en établissant la constitution du 3 mai, la Pologne parvenait, chose admirable et chrétienne par excellence! parvenait à se régénérer socialement sans répandre une seule goutte de sang humain, tout son sang, à elle, fut forcé de s'arrêter dans son cœur sous les trois mains iniques qui choisirent cet instant sublime de sa vie pour lui donner la mort!

Elle mourut! Mais vous savez aussi que, depuis ce jour, il y a eu comme un miracle s'accomplissant en elle; qu'il lui a été accordé de prolonger son existence par delà les limites assignées à la durée des corps politiques d'ici-bas; qu'elle est entrée comme dans une phase. de purifications successives, qu'elle s'y est soumise à toutes les épreuves, qu'elle y a marché avec une constance inaltérable, se prenant presque à aimer sa douleur infinie, allant au-devant de tous les sacrifices, poussant le dévouement et l'abnégation jusqu'à la sainteté. Voilà comment, disparue de ce monde, elle a toujours vécu néanmoins dans ce monde, invisible, insaisissable, mais répandue parT. XVIII. 10 JUIN 1847. 11 LIV.

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tout comme une idée. Ame inquiète et intrépide, elle a apparu sur tous les champs de bataille où se continuait la lutte gigantesque des deux principes, et, semblable à un spectre d'ange immolé, elle y a combattu avec les justes contre les méchants!

En un mot, depuis sa naissance jusque dans sa vie idéale d'outretombe, je vois que le trait caractéristique qui, à l'opposé de la Russie, traverse toutes ses destinées, c'est une tendance continuelle vers le progrès moral. Aussi les pompes de Satan ne reluisent-elles pas aujourd'hui à son front! Mais elle a pour elle la justice de Dieu et l'amour des hommes de bonne volonté, ce qui veut dire qu'elle est en possession de cette force spirituelle qui resterait encore debout sur les ruines de l'univers si elle pouvait avoir l'univers contre elle !

Mais ce n'est qu'à la fin des développements historiques que de telles vérités apparaissent et deviennent des faits palpables. Bien des fois le doute et le désespoir s'emparent de ceux qu'environnent les ténèbres visibles. Et peut-être même la loi des résurrections exiget-elle que la suprême angoisse infligée à celui qui meurt pour revivre soit la défaillance du doute. Il n'y a plus de douleur ni de mort possible au delà.

En résumé, il me paraît que la Pologne a reçu deux missions distinctes qui pourtant toutes deux n'en font qu'une seule identique. En représentant le Catholicisme et la civilisation dans la race slave, c'est elle qui a été chargée d'y combattre le mauvais principe, le principe rétrograde et convaincu de mensonge, le principe oppressif et homicide, le vieil esprit oriental qui voudrait s'assimiler la race slave tout entière pour s'en faire un épouvantable instrument de destruction. contre le Christ et ce monde d'Europe qu'il a été forcé d'abandonner au Christ!

Le principe russo-asiatique ne tend à rien moins en définitive qu'à anéantir sur cette terre jusqu'aux derniers vestiges de tout amour et de toute liberté chrétienne. La Pologne a reçu l'ordre d'arracher dix peuples slaves à cette influence mortelle. C'est par l'exemple de sa longue passion qu'elle doit agir sur eux et les entraîner vers un saint avenir.

Mais pour que cet avenir soit pratiquement possible, pour que le royaume que nous demandons chaque jour à notre Père céleste puisse advenir en ce monde, il faut que les hommes, même les ministres, deviennent de véritables chrétiens. Il faut qu'ils reconnaissent l'o

lands, purchase stock, agricultural implements, and endow their school in a manner that will make it more attractive.

Respectfully submitted.

MAHLON STUBBS, United States Indian Agent.

ENOCH HOAG,

Superintendent Indian Affairs.

No. 101.

POTTAWATOMIE INDIAN AGENCY,
9th Month 1st, 1870.

Having taken charge of this agency the 5th of 10th Month, 1869, it now becomes my duty to submit the following report of affairs within the Pottawatomie agency for the year 1870.

In assuming charge of the agency, though an entire stranger, I found that the conflicting elements which have, for many decades past, been the cause of much contention, had not entirely been quieted by the recent treaties which enabled those who were wearied of wild life, longing for a permanent home, and believing themselves competent to manage their own affairs, to sever their connection with the tribe and become citizens, free to enjoy all the rights and immunities accorded to other citizens of the United States. But still the conflict was still going on between the party of progress and those who still adhere to the rites and traditions of their fathers, and also the authority of the church, who have for over 40 years exercised almost exclusive control of the religious education, with those who dissent entirely from its religious and moral influences, and doubt their authority in assuming the high prerogative of their religious faith.

We do not attribute all or near all the discord alluded to to the abovementioned cause, but regret that a class of whites have intermarried and have been allowed to intermingle with the tribe, seeming, from their conduct, to aim at nothing more than to take advantage of the ignorance and seeming necessities of the poor Indian, whose friendship and hospitality he had engaged. In short, to get land and money was their sole aim. In this they have succeeded, but are still not satisfied, but constantly reaching after more. It is this class that gives the agent more trouble than all the Indians within the agency.

Although the operations of those tribes have done much to do away with that feeling of uneasiness and feud of bands by releasing a large number from their tribal relations, and opening the way for others who have taken their lands in severalty, to go at their pleasure, until the tribe shall really be composed of only the one band known heretofore as the "Prairie band;" and it is a pleasure to be able to state that a large portion of those who have received their lands in severalty, and their portion of the assets of the tribe, are proving themselves worthy of the high trust reposed in them by the Government by earnestly devoting their energies to building thrifty, happy homes. Large cultivated fields, fine dwellings, and numerous herds of improved stock of cattle, horses, hogs, all bearing testimony to the wisdom of their choice. And yet we find, on the other hand, that many of them, after realizing the fruition of their hopes, continue to manifest a restive disposition, and having well nigh gone through with their portion of what was paid them by the Government, now feel that there is no alternative for them but to seek a home in the Indian

II

Lettre à M. A. de Lamartine, à propos d'un passage relatif à la Pologne, dans le second volume de son Histoire des Girondins.

Monsieur,

--

Je ne connais rien de plus poignant que d'apercevoir une tache au milieu d'une radieuse expansion de lumière. Vous qui plus que tout autre connaissez les voies mystérieuses de l'art, vous devez aussi comprendre mieux que personne l'effet produit sur le cœur humain par tout ce qui, se jetant en travers d'une œuvre remarquable, a pour triste résultat d'en flétrir la beauté. — Imaginez Françoise de Rimini au fond des enfers, brisant tout-à-coup sa plainte sublime, pour raconter une fable d'Esope; - et le Dante, qui allait s'évanouir de pitié, forcé de revenir à la vie au prix d'un sourire involontaire, qui, amené malgré lui sur ses lèvres, arrête les larmes dans ses yeux, et tue, en la profanant, l'émotion dans son cœur. - Imaginez cela, monsieur, ou toute autre chose semblable, et vous aurez l'impression que j'ai éprouvée au moment où après avoir traversé, saisi d'admiration, cette galerie de statues à laquelle vous avez donné le nom «d'Histoire des Girondins, » je suis parvenu à l'endroit où vous décrivez, permettez-moi de le dire, avec une légèreté sans nom, l'état de la Pologne au moment de l'expédition de Dumouriez (t. II, p. 224, 225, 226). Qui se serait attendu à voir se démentir ainsi un génie, que, nous autres étrangers, nous nous sommes habitués à considérer comme l'honneur de la France? Vous parlez des confédérations d'Eperies. Il n'y en eut jamais qui aient porté ce nom. La ville d'Eperies, comme celle de Varna auparavant, et celle de Teschen plus tard, ne fit que servir momentanément de refuge à la généralité qui gouvernait la grande et héroïque confédération de Bar. Tel est le nom véritable d'une des plus longues et des plus sublimes insurrections nationales qui aient jamais retenti dans les annales de l'histoire : elle lutta pendant cinq ans, et presque toujours victorieusement, contre les efforts de la Russie et de la Prusse. Pour la faire avorter dès sa naissance, l'impératrice Catherine se servit du moyen employé par l'Autriche l'année dernière en Gallicie. Elle soudoya les

left, apparently, to rot, I asked why he did not complete it. His answer was that he did not have the means, and he thought the Government ought to help him. This is but a fair sample of the cry that comes from every part of the reserve. All think, when asked to make any improvements for their personal comfort, that it is a sufficient excuse to say they are waiting for the Government to do it. This total reliance on the Government is, in my opinion, very deteriorating, and the sooner it is eradicated from their minds, and they are taught to rely on their own individual exertions for the comforts of life, the better it will be for both themselves and the Government. But the influences that are brought to bear upon them in their present surroundings is anything but desirable in bringing about such a result. They should be placed beyond the influences of the low order of civilization that seems attracted to the border of Indian reservations, too often to find a hiding place from the officers of the law. Could these Indians be removed to a new home in the Indian country, there placed beyond the influence of whisky and bad white men, we might, in time, hope to see them learn to labor and to do for themselves. But there is but little hope of ever witnessing so desirable a result while they remain on their present reserve, entirely under the influence of the whisky saloons of the towns and cities that surround them.

The employés of the tribe consist of one blacksmith and one assistant. They are faithfully performing their labors in a shop erected by the tribe, near the southwest corner of the reserve. The supply of material is ample for their needs. Their labors are indispensable in manufacturing and repairing agricultural implements. The position, however, is by no means an easy one, as the hardest people in the world to please are those who do not know themselves exactly what they want or need. The mechanics who fill this place must not only labor to invent to improve what their actual needs require, but endeavor to please those who know not their wants and are too indifferent to find them out. A wagonmaker, for repairing the wood work on their wagons, plows, &c., is very much needed, and would, if provided, tend materially, by furnishing the tools, to lighten labor in turning their attention from their idle wanderings to the attractions of home.

The attention of the tribe has been repeatedly called to this matter, and they have been urged to set apart a portion of their money for this purpose, but thus far they have repudiated the idea of using their own money, believing it to be the duty of the Government to furnish the money gratis, notwithstanding they have an abundance of their own. Owing to the drought of the early part of the season the crops on the diminished reserve will fall considerably short of the usual yield, but from actual observation I shall estimate it about as follows: Cattle, 80 head, at $30.

Horses, mules, and ponies, 315 head, at $40

$240 00

1,260 00

520 00

Corn, 117 acres, 25 bushels per acre, 4,425 bushels, at 50 cts. 2, 212 50

Hogs, 175 head, at $3

Potatoes, 500 bushels, at 60 cents.

Wagons, 20, at $50..........

Plows, for breaking, 3, at $35

Harness, 20 sets, at $10

plements

Threshing machines, drills, plows, and other agricultural im

Total valuation of all personal property

300 00 1,000 00

105 00

200 00

400 00

6, 237 50

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