1 çais faillit rendre de Gourgues victime de son action héroïque. Poursuivi par les Espagnols, il leur auroit été livré, s'il ne se fût pas tenu soigneusement caché. Le récit de cette expédition jette un grand intérêt dans la relation du voyage de De Gourgues; celle de Laudoniere, quoique moins brillante, n'en est pas destituée non plus. Il nous donne des notions assez curieuses sur les Floridiens de ce temps, avec lesquels ceux d'aujourd'hui n'ont que quelques foibles traits de ressemblance: il les dépeint d'une haute taille, fiers, courageux, mais moins cruels que les Canadiens. Il faut se défier de son jugement, lorsqu'il assure qu'il se trouvoit parmi eux beaucoup d'hermaphrodites. Sa relation d'ailleurs fait connoître beaucoup de plantes nourricières et médicinales répandues sur le sol de la Floride et des contrées adjacentes. LA FLORIDE de l'Inca, ou Histoire de l'Adelantade Fernand de Sotto, gouverneur et capitainegénéral du royaume de Floride, et des autres illustres capitaines espagnols dans les Indes occideutales, par l'Inca Garcilasso della Vega: (en espagnol) La Florida della Inca, ó Historia del Adelantado Fernando de Sotto, Governados y capitaingeneral del reyno de la Florida, de otros hardicos Cavalleros españoles e India, por l'Inca Garcilasso della Vega. Lisbonne, 1605, in-4°. -La même, Madrid, Nicoe Rodriguez, 1713, in-fol. Cet ouvrage a été traduit en français sous le titre sui vant : HISTOIRE de la conquête de la Floride, par Ferdinand Sotto, traduite de l'espagnol de Garcilasso del Vega, avec figures. Amsterdam, 1670; Paris, 1720; Leyde, 1731; la Haye, 1733, 2 vol. in-8°. Dans cette traduction de la découverte et de la conquête de la Floride, ainsi nommée, suivant les uns, en ce que Soto y aborda le jour de Pâques fleuries; suivant les autres, parce que la plage étoit verdoyante et fleurie, l'on trouve une description assez détaillée de la Floride et des monts Apalaches. HISTOIRE de la Floride, par D. Cardenas: (en espagnol) Historia della Florida, por D. Cardenas. Madrid, in-fol. ETAT présent de la Caroline : (en anglais) The present state of Carolina. Londres, 1682, in-8°. HISTOIRE de la conquête de la Floride par les Espagnols, sous Ferdinand de Soto, écrite en portugais par un gentilhomme de la ville d'Elvas, traduite par M. D. C. Paris, Thierry, 1685, in-12. Dans cette relation, purement historique en apparence, d'après son titre, on recueille des lumières précieuses sur le caractère énergique des indigènes, qui, plus d'une fois, firent courir aux Espagnols de grands dangers. Le gouvernement de leurs Caciques y est bien développé : enfin l'on y trouve des notions curieuses sur les animaux sauvages et domestiques de la Floride, et sur les fruits de celte contrée. RELATION de la première découverte et de l'histoire naturelle de la Floride, par Guillaume Roberts, enrichie d'une carte générale, de plusieurs plans particuliers, et d'une description géographique de cette contrée, par Thomas Jefferyes: (en anglais) An Account of the first discovery and natural history of Florida, by William Roberts, illustrated by a general mapp and some particular plans and a geogra phical description of that country, by Th. Jefferyes. Londres, 1763, in-4°. DESCRIPTION de la Floride orientale, par Stork: (en anglais) Description of East-Florida, by Stork. 1769, in-8°. On l'a réunie avec celle de Bartram dans l'édition suivante : DESCRIPTION de la Floride orientale, par Guillaume Stork, et Journal de Jean Bartram, ou Voyage fait de Saint-Augustin sur la rivière Saint-Jean jusqu'aux lacs éloignés, avec des notes sur la botanique: (en anglais) William Stork's Description of East-Florida: with a Journal kept by John Bartram, from St. Augustin up the river St. John a lacs, with the far explanating botanical notes. Londres, 1769; ibid. 1787, 2 vol. in-8°. : HISTOIRE naturelle abrégée de l'est et de l'ouest de la Floride, par Bernard Romans (en anglais) A concise Natural History of East and West-Florida, by Bernard Romans. New-Yorck, Altkan, 1776, in-12. Cet écrivain, qui étoit tout-à-la-fois un médęciu éclairé et un observateur judicieux, s'est attaché d'abord à décrire le climat de la Floride, et les maladies qui l'affligent. Elles ont sur-tout leur principe dans les variations brusques de la température, qui sont plus funestes dans la Floride que dans beaucoup d'autres parties de l'Amérique, où elles ont également eu. Dans les détails où il entre sur les trois peuples indigènes de la Floride, les Chicassas, les Chactas et les Criks confédérés, il peint des plus noires couleurs leur caractère moral. La saleté, la fainéantise, le penchant pour le vol, l'orgueil le plus excessif, la vanité la plus facile à blesser, la persévérance dans les haines, l'atrocité dans les vengeances, un plaisir féroce à répandre le sang, forment les traits du tableau: ils s'appliquent plus particulièrement encore aux Chicassas qu'aux deux autres peuples. Il prête même à ces trois nations, et sur-tout aux Chactas et aux Chicassas, un vice trop commun chez les Grecs, la pédérastie. Dans leurs usages et leurs habitudes, il fait remarquer leur passion pour le jeu, et la facilité avec laquelle ils se portent au suicide. Les productions du sol de la Floride ont été aussi l'objet des recherches et des observations de cet écrivain. S. VII. Descriptions de la Louisiane. Voyages faits dans ce pays. DESCRIPTION de la Louisiane, nouvellement découverte au sud-ouest de la Nouvelle - France, par ordre du Roi, avec la carte du pays, les mœurs et la manière de vivre des Sauvages, par le P. Hennepin. Paris, Huré, 1683; ibid. 1688, in-12. La même, Paris, 1688, in-4°. C'est ce voyageur qui, le premier, nous a fait connoître cetle vaste contrée, si riche des véritables bienfaits de la nature, tels que la température la plus heureuse et le sol le plus fertile peut-être de toute l'Amérique. Les prestiges de l'imagination y firent chercher des trésors factices (1) qui firent long-temps négliger les avantages réels. Le gouvernement français étoit si peu éclairé sur les immenses ressources que peut procurer à la métropole cette belle colonie bien administrée, qu'il l'abandonna sans aucun motif solide à l'Espagne; mais elle étoit récemment rentrée sous la domination de la France, qui l'a cédée aux (1) C'est dans la Floride, où la Louisiane se trouvoit comprise alors, qu'on avoit imaginé qu'existoit une contrée où la terre n'étoit que de l'or, et qu'on appeloit en Espagne El Dorado. Etats-Unis. Sous leur régime, elle peut aspirer à ce hant degré de richesse et de prosperité auquel la nature paroît l'avoir destinée. Ce n'est pas dans la description d'Hennepin, qu'il faut chercher à connoître, d'une manière au moins approfondie, la géographie, l'histoire naturelle, les productions spontanées ou industrielles de la Louisiane; mais sur les moeurs, les usages, les superstitions des naturels du pays, il a donné des notions d'autant plus précieuses, qu'il les a visités à une époque où ils n'avoient presque pas communiqué encore avec les Européens. DERNIERES DÉCOUVERTES faites dans l'Amérique septentrionale, par La Salle, mise au jour (par le chevalier Tonty). Paris, Coignard, 1693, in-12. Cet ouvrage a été réimprimé en Hollande, sous le titre un peu différent que voici : RELATION de la Louisiane et du Mississipi (par le chevalier Tonty). Amsterdam, Bernard, 1720, in-12. JOURNAL historique du dernier voyage que feu M. de La Salle fit dans le golfe du Mexique, pour trouver l'embouchure et le cours de la rivière de Mississipi, nommée à présent la rivière de SaintLouis, qui traverse la Louisiane, où l'on voit l'histoire tragique de sa mort, et plusieurs choses curieuses du Nouveau-Monde, par M. Joustel, l'un des compagnons de ce voyage, rédigé et mis en par M. de Michel. Paris, Robinet, 1713, ordre in-12. Cette relation a été traduite en anglais sous le titre sui vant : VOYAGE dans le golfe du Mexique, par de La |