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être d'un fait qui y est consigné, et qu'il n'avance que d'après les rapports qui lui ont été faits, c'est que dans les fouilles d'une mine de la province de Roncra, on a trouvé des squelettes humains pétrifiés, qui ont rendu beaucoup d'argent.

RELATION du voyage entrepris par les goëlettes la Futile et la Mexicaine, en l'année 1792', pour reconnoître le détroit de Jean de Fuca, avec une introduction où l'on donne la notice des expéditions exécutées antérieurement par les Espagnols, dans la recherche du pays nord-ouest de l'Amérique, publiée par ordre du Roi: (en espagnol) Relacion del viage hecho por las goletas Futil y Mexicana, en el año 1792, para reconocer el estrecho de Juan de Fuca, con una introduccion en que se dà noticia de las expediciones executadas anteriormente por los Españoles en busca del paso del nor-oeste de la America; de orden del Rey. Madrid, de l'imprimerie royale, 1802, in-4°.

ATLAS pour le Voyage des goëlettes la Futile et la Mexicaine, pour reconnoître le détroit de Jean de Fuca, publié en 1802 : (en espagnol) Atlas para el Viage de las galetas Futil y Mexicana, al reconocimiento del estrecho de Juan de Fuca en 1792, publicado en 1802. Petit in-fol.

Cet atlas est composé de quatre cartes, de cinq plans, de deux vues, de trois portraits et de trois planches.

Dans les trois premières cartes, sont figurées les côtes de la Californie; et dans la quatrième, les découvertes faites en 1602, par le capitaine Sébastien Viscayno.

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Les plans sont ceux, 1°. du port de San-Diego; 2o. du - port et de la baie de Monterey; 3°. de la calle des Amigos

dans la baie de Nutka ; 4°..du port de Mulgrave; 5o. du port de Dezengano.

Des deux vues, l'une représente une fête donnée à Nutka, par le chef Macuina, pour célébrer les indices de l'époque où il entroit dans l'âge de puberté. L'autre offre l'intérieur de la calle des Amigos, et l'établissement des Espagnols dans la baie de Nutka.

Des trois planches, la première figure le tabernacle ou l'oratoire du chef de Nutka; la seconde, une planche de bois chargée d'hiéroglyphes, qui a été trouvée dans le canal de la Table; la troisième, est une copie fidelle des dessins qui se trouvent dans le Voyage original de Hernand de Grisalva, avec quelques particularités dont il est parlé dans l'extrait qui accompagne cet ouvrage.

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Les trois portraits, sont ceux de Macuina, chef de Nutka; de Tetacus, chef de l'entrée de Jean de Fuca; et de la femme de Tetacus, que les Espagnols connoissoient sous le nom de Marie,

Ces cartes, ces plans, ces vues, ces portraits, jettent beaucoup de lumière sur les objets dont il est traité dans la relation, qui renferme plusieurs renseignemens curieux sur la Californie: on y voit que l'intérieur de cette péninsule est habité par deux nations différentes, les Runsières et les Eslènes, qui n'ont rien de commun, ni dans le langage, ni dans quelques-unes de leurs habitudes. L'homicide est puni de mort chez les Eslènes, tandis que chez les Runsières, ce crime n'est envisagé qu'avec une froide indifférence : ils ont cela de commun, qu'ils se nourrissent des fruits spontanés de la terre, et par conséquent ne connoissent aucune espèce de propriété. La polygamie est prohibée aussi chez les deux peuples. Ils se rapprochent encore sous plusieurs autres rapports : leur indolence, par exemple, est extrême, et par suite, c'est à leurs femmes qu'ils imposent tout le poids du travail. La relation les dépeint comme très-insolens lorsqu'ils sont les plus forts, timides et lâches à l'excès, lorsqu'ils éprouvent quelque résistance. Ceux que les missionnaires sont parvenus à

rassembler, travaillent en commun, mais ne montrent que peu d'intelligence. Ceux d'entre eux auxquels on avoit concédé des terres pour les cultiver à leur profit particulier, les ont abandonnées. La population des indigènes répartis dans les onze missions espagnoles qui dépendent de l'établissement de Monterey, ne s'élevoit pas, en 1791, au-delà de sept mille trois cents individus. Il n'y a de colons européens dans la Californie, que les militaires, auxquels il est défendu d'y former aucun établissement. L'auteur de la relation estime que cette prohibition est le plus grand obstacle à la prospérité de la colonie, où, par la nature du sol, l'agriculture pourroit faire de grands progrès ce sol, en effet, à l'exception des rivages de la mer, où se trouvent des bancs de sable mobiles, est une terre noire et grasse d'un ou de deux pieds d'épaisseur, qui repose sur une argile sablonneuse. On y cultive avec succès le froment, l'orge, les pois chiches, les fèves, les len

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Cette relation renferme encore des détails intéressans sur les moeurs des Sauvages de la baie de Nutka, située sur la côte occidentale de l'Amérique, où Cook répara son escadre, que les Anglais ont fréquentée depuis pour le commerce des pelleteries, qu'en 1790, les Espagnols voulurent leur interdire, mais qu'ils ont été obligés ensuite de leur laisser fréquenter librement.

S. IX. Descriptions du Nouveau-Mexique. Voyages faits dans ce pays.

VOYAGE de Roger Rodenham au Nouveau-Mexique, en 1564: (en anglais) Rogerii Rodenham's Voyage into New-Mexico, 1564. (Inséré dans la Collection de Hakluit.)

VOYAGE d'Augustin Rei an Nouveau-Mexique,

en 1581: (en anglais) Augustini Reii's Voyage to New-Mexico, 1581. (Ibid.)

VOYAGE d'Antoine de Espejo dans la NouvelleGalice ou Nouveau-Mexique, en 1582: (en anglais) Antonii de Espejo's Voyage in New-Galicia or NewMexico, 1582. (Ibid.)

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C'est à Espejo qu'est due la découverte, en 1553, de ce grand continent de l'Amérique septentrionale, fort peuplé par diverses nations sauvages, dont le plus grand nombre ont conservé jusqu'ici leur indépendance, et où l'on a découvert, dans le cours du siècle dernier, des mines au moins aussi riches que celles de l'ancien Mexique.

HISTOIRE du Nouveau-Mexique, par Gaspard de Villagra (en espagnol) Gaspar de Villagra, Historia della Nueva-Mexico. Alcala, 1610, in-8°.

S. X. Descriptions du Mexique. Voyages faits dans

cette contrée.

HISTOIRE du Mexique, par figures. (Insérée en anglais dans le recueil de Purchass.)

Cet ouvrage a été traduit en français par MelchisedechThevenot, sous le titre suivant, et se trouve dans sa collection (partie quatrième).

HISTOIRE du Mexique, par figures expliquées en langue mexicaine, et depuis en langue espagnole.

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A la tête de cette traduction, est celle de l'avis tiré du Recueil de Purchass, conçu en ces termes:

« Ce ne fut pas sans peine que le gouverneur du Mexique » tira des mains de ceux du pays cette histoire, avec une

>> interprétation en langue mexicaine des figures qui la >> composent. Il fit traduire cette explication de la langue >> mexicaine en espagnol. Le vaisseau dans lequel on >> l'avoit mise pour l'envoyer à l'empereur Charles v, fut >> pris par un Français, et elle (1) tomba entre les mains » d'André Thévét. Hackluit, qui étoit alors aumônier de » l'ambassade d'Angleterre, l'acheta depuis des héritiers » de Thévet, et fit en sorte qu'un nommé Locke la tra» duisit d'espagnol en anglais par l'ordre de Walter Raleigh »Henri Spelman, si connu des gens de lettres par ses » savans ouvrages, obligea Purchass, quelque temps après, » d'en faire tailler les figures, qui se sont conservées par » ce moyen, et que l'on donne au public. Ce livre, ou » plutôt ce recueil de figures, est divisé en trois parties. » Les figures de la première contiennent les annales de » l'empire du Mexique ; la seconde, ses revenus, ce que » chacune de ses bourgades payoit de tribut, avec les » richesses naturelles dont elles jouissoient. L'économie » des Mexicains, leur discipline en temps de paix et en >> temps de guerre, leur pratique en matière de religion » et de politique, font la troisième partie de cette his>>toire ».

Ces figures qui, dans la Collection de Thevenot, sont exécutées comme dans le Recueil de Purchass, forment vingt-trois planches doubles, divisées en soixante-trois tableaux, tous numérotés, et où chaque objet est désigné par des lettres alphabétiques, auxquelles se rapportent les explications qui viennent à la suite des planches. On conçoit facilement que toute la partie historique qui forme la première partie, repose sur des traditions où nécessairement il y a de l'incertitude, et même beaucoup de fabu

(1) Je supplée ici le prénom relatif elle, qui ne se trouve point dans la traduction de M. Thevenot, parce qu'il m'a paru évident que ce ne fut point le vaisseau, mais bien la traduction de l'Histoire Mexicaine qui tomba entre les mains d'André Thévet. La suite de l'avis, comme on le verra, ne permet pas' d'en douter.

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