Page images
PDF
EPUB

list of war ships should retain this status to the end of the war, as some of the delegates contended.

A neutral State has a right to demand that the status of a vessel be not changed from that of a merchant vessel to that of a war vessel in such manner as to render the preservation of neutrality unnecessarily difficult. It is evident that questions as to the observance of neutrality might arise if a merchant vessel should enter a neutral port and load with supplies which would render the vessel of immediate service in war and after taking on such supplies assume a war status. What a war vessel in time of war may do in a neutral port is usually strictly prescribed. It may remain only for a specified period, take on a specified amount of coal, etc. A merchant vessel has almost unlimited freedom so long as it observes ordinary port regulations. If a merchant vessel may change to a war vessel immediately after leaving the neutral port or even within the port, a neutral may unwittingly allow such a vessel to prepare within the neutral jurisdiction to prey on the neutral's own commerce. A neutral port might become practically an enemy's base. Many contingencies might arise which would emphasize the need of the provisions which the seventh Hague convention did not cover though recognized as desirable and considered to some extent by the delegates.

This convention embodies and makes more definite the principles which have been generally followed in practice since 1870, when Germany made her propositions in regard to a voluntary naval force. It regulates somewhat more carefully the use of such vessels after they are enrolled in the public forces. Many questions arose at the Hague conference of 1907 which made impossible the formulation of generally acceptable rules on all points in regard to the conversion of merchant ships into war ships. Some of the delegates were absolutely opposed to conversion except in a home port. While some of the delegates were generally opposed to conversion on the high seas, they wished to make exceptions in favor of merchant vessels which had left national ports before

the outbreak of hostilities and in favor of the conversion of merchant vessels captured from the enemy on the high sea and adapted to warlike use. Some thought that the abolition of capture of private property at sea would lead a belligerent to change a ship from a war status to a merchant status if in danger of capture in order to bring it under the exemption. Great freedom of conversion and reconversion was favored by a few of the delegates. The need that the character of a vessel be clear to a neutral was generally maintained.

Upon the question justly regarded as the most difficult, "the question whether the conversion of a merchant ship into a war ship may take place upon the high seas," the contracting powers have been unable to come to an agreement. As the preamble of the seventh convention states, "the question of the place where such conversion is effected remains outside of the scope of this agreement and is in no way affected by its rules. Thus, it is evident that while provision is made for the abolition of the evils of privateering, there remains for a later conference the agreement upon such difficult questions as those of conditions under which a converted vessel may be reconverted into a merchant vessel and the place where conversion and reconversion may be allowed. (Wilson: Conversion of Merchant Ships into War Ships, American Journal of International Law, vol. II, p. 271.)

Retransformation. Second Hague Conference, 1907.The question has been raised at different times why transformation from a war vessel into a merchant vessel is not as legitimate as the reverse. It may be said that in time of peace there would be in general no objection to such transformation, and that in fact it often takes place. The question of retransformation was particularly brought before the Second Hague Conference by the proposition of Dr. Lammasch, of Austria-Hungary, to the effect that

La transformation sera permanente pendant toute la durée des hostilités et la retransformation sera interdite.

The Swedish delegate showed that unrestrained transformation and retransformation would lead to grave

abuses. The British delegate shared this opinion. The Japanese delegate proposed that retransformation should not be prohibited, but that the place where it might take place be restricted. (Deuxième Conférence International de la Paix, Tome III, p. 1014.) Finally the question of retransformation was left without any decision.

Attitude of naval powers in 1908.-Before the International Naval Conference of 1908 the States invited to the conference were invited to submit their views upon the question of conversion of merchant vessels into war vessels. The replies to this invitation show a wide divergence of views. In some respects the difference of views seems wider than at the Second Hague Conference in 1907. The range of opinion may be seen from the memoranda presented by several of the States:

GERMANY.

1. La transformation des navires de commerce en bâtiments de guerre, visée par la Convention relative à ce sujet et conclue à La Haye le 18 Octobre, 1907, ne pourra se faire que

(1) Dans les ports et rades ou dans les eaux territoriales des belligérants;

(2) En pleine mer.

Les navires ainsi transformés ne pourront être retransformés en navires de commerce pendant toute la durée de la guerre. (Proceedings International Naval Conference, Miscellaneous, No. 5 (1909), p. 108.)

The Austro-Hungarian proposition discusses the matter of transformation, and proposes rules somewhat more restrictive than those generally advocated:

La question de savoir s'il est licite de transformer, sur la haute mer, des navires de commerce en bâtiments de guerre, n'a pas été traitée par les auteurs. Dans la pratique, l'unanimité ne s'est pas faite sur la matière. Pour résoudre la question, l'on ne peut donc se baser que sur les aspirations légitimes des intéressés.

L'on ne saurait affirmer que, sur la haute mer, le belligérant pût à son gré disposer de ses navires. Il est vrai que sa souveraineté s'étend sur ces navires. Mais, comme la haute mer est "omnium communis," la souveraineté de chaque État y est limitée par les intérêts des autres Etats.

C'est pourquoi les Etats sont dans leur droit quand ils demandent que la transformation des navires de commerce en bâti

ments de guerre ne doit être permise que dans des conditions garantissant que le trafic pacifique n'aura à craindre ni la réapparition de corsaires ni d'autres mesures vexatoires. Par conséquent, l'on ne peut ni permettre ni défendre, sans restrictions, la transformation, sur la haute mer, de navires de commerce en bâtiments de guerre.

Pour concilier, en l'espèce, les intérêts contraires, il serait peutêtre utile le défendre la retransformation des vaisseaux de guerre en navires marchands. C'est ce que la Délégation austro-hongroise a déjà constaté dans la IVe Commission de la II° Conférence de la Paix. Il est vrai qu'à cette époque, ladite proposition n'a pas recueilli tous les suffrages quoiqu'on ne saurait admettre qu'elle pût être contraire aux intérêts de qui que ce soit.

Si, à l'avenir, cette proposition n'était pas plus favorablement accueillie, l'on devrait-puisque tout le monde doit désirer une solution de la question-rechercher d'autres moyens susceptibles de prémunir les neutres contre les empiètements des belligérants. Ainsi qu'il appert des termes dans lesquels la question a été posée au programme ("on the high seas"), il importe actuellement de compléter, dans un point essentiel, la Convention relative à la transformation des navires de commerce en bâtiments de guerre et signée à La Haye en 1907. Et, comme il résulte des discussions qui se sont engagées, en cette matière, au sein de ladite Conférence, il ne s'agit point, à proprement parler, d'établir une définition de la notion "vaisseau de guerre," mais plutôt de déterminer les conditions à remplir par les navires transformés pour être admis à exercer le droit de prise contre les neutres. Pour accomplir cette mission d'une manière réelle et efficace, il leur faudrait un armement de quelque importance et une vitesse supérieure à celle que les navires de commerce possèdent en général. En établissant ces deux conditions exigées par la nature même des choses on offrirait aux neutres des garanties précieuses sans léser les intérêts légitimes des belligérants.

Enfin, l'art. 6 de la Convention sus-visée pourrait paraître insuffisant. Si le belligérant n'est obligé qu'a inscrire le navire transformé sur la liste de ses bâtiments de guerre, les neutres-et voilà l'important-n'ont aucune connaissance de la transformation opérée. Pour cela, il faudrait une notification. De même, la retransformation-si, d'une facon générale, elle était déclarée licite, ne fût-ce que dans des ports nationaux-devrait être notifiée.

En résumé, l'on pourrait soumettre la transformation -sans distinguer si elle doit avoir lieu dans des eaux nationales, dans des eaux territoriales occupées par un belligérant, ou sur la haute mer-aux conditions supplémentaires que voici :

1. Un minimum de bouches à feu d'un certain calibre:

[blocks in formation]

3. Notification immediate avec indication de l'endroit où la transformation, voire la retransformation, a eu lieu;

4. Désarmement effectif, en cas de retransformation;

5. Mention, dans la notification, des circonstances relatives aux points, 1, 2, et 4;

6. Responsabilité de État pour tous les dommages éprouvés par des États tiers ou leurs ressortissants à la suite d'une contravention contre les règles énumérées ci-dessus. (Ibid., p. 108.)

SPAIN.

Il existe de considérables différences juridiques entre le navire de guerre et le navire de commerce, même si celui-ci arbore le pavillon belligérant. La diversité est caractérisée et définie par les rapports de l'un et de l'autre vaisseau, non seulement avec les autorités de leur pays, mais avec les autorités, les forces et les personnes et propriétés privées de l'ennemi aussi bien que des Puissances neutres. Si une erreur ou simplement une équivoque se produisait à l'égard du caractère du navire, il deviendrait impossible pour les tiers de discerner à qui sont défendues et à qui sont consenties les facultés inhérentes á l'action militaire de l'État. D'autre part, les règles qui empêchment l'equipement d'un vaisseau ou d'une expédition militaire dans un port neutre pourraient résulter inefficaces si le changement de condition du navire, sur la haute mer était permis. Chaque navigation, enfin, est réglée et qualifiée par des papiers délivrés dans un port à destination d'un autre. Si l'État lui-même soustrait ses navires aux effets des documents, ceux-ci restent sans valeur. Pour toutes ces raisons la transformation des navires de commerce en navires de guerre en pleine mer doit être déclarée nulle. (Ibid., p. 109.)

FRANCE.

1

Tous les États jouissant sur un pied d'égalité absolue en haute mer du plein exercice de leur souveraineté à l'égard des navires de leur pavillon, sont, en conséquence, libres de les y soumettre à telles mesures de mobilisation ou transformation militaire qu'il leur convient d'ordonner. (Ibid., p. 109.)

ITALY.

Cette question n'est pas prévue par le droit positif italien. La Délégation italienne à la deuxième Conférence internationale de la paix a proposé une résolution à cet égard dans les termes suivants:

"Les navires qui quittent les eaux territoriales de leur pays après l'ouverture des hostilitiés ne peuvent changer leur qualité

« PreviousContinue »