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PROJET D'UN TRAITÉ AVEC LE CHILI.

Le journal "O Paiz" dit que le Gouvernement chilien a soumis au Ministère des relations extérieures du Brésil, les bases d'un nouveau traité commercial entre ces deux pays.

ETABLISSEMENT D'UNE NOUVELLE LIGNE TÉLÉPHONIQUE.

Une ligne téléphonique a été établie entre Aracapu, la capitale de l'Etat de Sergipe et les villes d'Alagoas et de Pilar.

CHILI.

EXPANSION COMMERCIALE.

Il résulte de la statistique commerciale de l'année 1900, publiée par la "Revista Comercial," de Valparaiso, que dans les importations au Chili, la part de la Grande Bretagne est de 33.05 pour cent, celle de l'Allemagne de 26.70 pour cent, celle des Etats-Unis de 9.41 pour cent, et celle de la France de 8 pour cent. A l'exportation du Chili, constituée presque exclusivement de matières premières, la part de la GrandeBretagne dépasse 75 pour cent.

L'importation au Chili se compose principalement de tissus, de machines et de produits manufacturés pour la consommation domestique. L'Allemagne s'efforce d'atteindre le premier rang dans les importations. En 1900, son importation a augmenté de 5,000,000 de pesos. Les Etats-Unis ont, de leur côté, augmenté leur importation de 4,000,000 de pesos environ.

Le commerce de la France avec le Chili est en décroissance. On présume que dans dix ans les Etats-Unis et l'Allemagne doubleront leurs exportations au Chili sans que la surélévation du tarif des douanes y mette obstacle. Le droit prohibitif de 60 pour cent, établi sur quelques marchandises par la loi du 23 décembre 1897, n'a exercé aucune influence sur l'importation de ces marchandises, si l'on en excepte les biscuits, la musique imprimée et les bougies stéariques.

Le Chilien conclut qu'il doit s'efforcer d'attirer de plus en plus chez lui les capitaux anglais, allemands, français et des Etats-Unis pour l'exploitation de ses produits naturels et de favoriser aussi dans ce but l'immigration des travailleurs laborieux et de bon sens pratique comme les Anglais, les Allemands, les Français et les Américains du Nord, car les richesses du sol chilien peuvent non seulement suffire à la consommation du pays mais encore alimenter l'exportation, surtout en produits agricoles.

Jusqu'à présent la source de production du pays a été l'industrie minière dont l'exportation a atteint le chiffre considérable de 151,640,148 piastres.

Le mouvement de la navigation en 1900 a, comparativement à 1899, augmenté de 700 navires à l'entrée et de 846 à la sortie. Le total des navires entrés en 1900 a été de 8,053 avec 11,326,417 tonnes et celui des navires partis de 8,000 avec 11,245,202 tonnes.

LA DISPARITION DU CHINCHILLA.

Depuis longtemps déjà, écrit la Mission de Belgique à Santiago au "Bulletin Commercial," l'attention des autorités est attirée sur la destruction prochaine du chinchilla dans les provinces du nord du Chili; aucune mesure n'a cependant été prise jusqu'à présent pour la conservation de cet animal précieux presque disparu également de la Bolivie, malgré les lois édictées pour sa préservation.

Dans le cours des trois dernières années, d'après les chiffres puisés dans les relevés des douanes chiliennes, la destruction s'est élevée à un chiffre énorme; en 1898, on a exporté 341,436 peaux; en 1899, 435,906, et en 1900, 695,316. Si l'on y ajoute la consommation qui se fait dans le pays, ainsi que le nombre considérable de peaux expédiées par colis postaux, on arrive à un total effrayant.

La valeur des 695,316 peaux exportées en 1900 doit s'élever à environ $2.000.000.

Cet état de choses a ému la Société scientifique du Chili, qui vient de signaler l'urgence de réglementer la chasse du chinchilla si l'on veut éviter la disparition complète de ce rongeur; elle a adressé à toutes les communes des provinces du nord, en se basant sur le paragraphe 3 de l'article 26 de la loi municipale, notamment, les propositions suivantes:

1o. Empêcher d'une manière absolue la chasse du chinchilla et la vente des peaux pendant quatre ou six ans dans toutes les communes où cet animal est sur le point de disparaître;

2o. Autoriser la chasse depuis le 1er avril jusqu'au 30 septembre sur les territoires des communes où le chinchilla existe encore en abondance.

3o. Défendre, comme moyens ou engins de chasse, l'emploi des chiens, du feu, des armes à feu, des lances et harpons, des trappes à guillotine, défendre la destruction des terriers, enfin ne permettre que l'usage des trappes prenant l'animal vivant.

4o. Défendre la vente de peaux ayant moins de 26 centimètres de longueur mesurée à partir du cou jusqu'à la racine de la queue.

5. Punir les infractions aux dispositions qui précèdent d'une amende de $40, conformément à l'article 27 du chapitre 1er de la loi des municipalités.

Si ces mesures sont décrétées, comme c'est assez probable, le prix des peaux de chinchilla ne pourra manquer d'augmenter fortement.

C'est vers la France, les Etats-Unis, l'Angleterre et l'Allemagne que se fait la grande exportation des peaux de chinchilla; elle a lieu principalement par le port de Coquimbo.

AUGMENTATION DES DROITS D'ENTRÉE SUR LES ALLUMETTES.

D'après une loi en date du 16 septembre 1901, les allumettes en bois, qui sont taxées par le tarif des douanes à raison de 35 pour cent de la valeur officielle calculée au taux de 30 centavos le kilogramme, seront soumises, pendant cinq années successives, au droit spécifique de 20 centavos le kilogramme, à partir du moment où il sera établi qu'il existe dans le pays une fabrique d'allumettes dont la production annuelle n'est pas inférieure à 100,000 grosses.

COLOMBIE.

CONDITIONS DU COMMERCE.

Il a été reçu au Département de l'intérieur à Washington un rapport de la Colombie, ainsi conçu:

La situation commerciale ici est plus mauvaise et plus difficile pour toutes espèces de transactions légitimes qu'elle ne l'a jamais été. Depuis la moisson des récoltes jusqu'à leur embarqument, des difficultés sans nombre et, dans beaucoup de cas, insurmontables sont rencontrées. La plus grande partie de la récolte du café est restée sur le terrain, à cause du manque d'ouvriers; et des cafés récoltés, une grande partie reste sur la plantation; ou dans des dépôts, faute de bêtes pour les transporter à la rivière Magdalena. Le café en mains qui, pour différentes raisons, ne peut être expédié pour l'exportation est estimé en gros à environ plusieurs centaines de mille sacs.

Des peaux sont retenues en grande quantité, qui ne peuvent être expédiées pour les mêmes raisons que celles qui empêchent l'expédition des cafés. Quantités de ces peaux, représentant des sommes importantes, se sont détériorées au point de devenir sans valeur. Dans quelques cas cela a résulté de l'impossibilité de se procurer du poison pour la conservation de la marchandise, dans d'autres cas trop de poison avait été déjà usé et les peaux ne pouvaient plus en supporter davantage. L'impossibilité d'expédier des peaux est particulièrement fâcheuse à cause du prix élevé actuel de cet article sur le marché de New York. Les peaux, contrairement au café, peuvent supporter le frêt élevé et les autres charges, si elles peuvent gagner New York. Beaucoup de maisons américaines sont fortement intéressées dans la possession de ces peaux et cafés dans la Colombie, les unes directement comme propriétaires, les autres comme créancières des propriétaires colombiens et quelques-unes aux deux titres.

Rien ne peut faire prévoir quand la présente situation pourra être améliorée, et les plus intéressés ne l'espèrent pas de sitôt.

CUBA.

TRAVAUX PUBLICS À SANTIAGO.

Le 19 novembre 1901, le Gouverneur Général Wood a ordonné l'exécution de nouveaux travaux publics qui coûteront des centaines de milles de dollars. Ces travaux comprendront la construction d'une jetée de 1 mille de longueur, qui coûtera $50,000, et une douane. Les autres travaux d'amélioration comprendront le dragage du port, une conduite d'eau, des égouts, la réparation de chemins et le remodelage de la prison qui se trouve dans le palais de justice. La vieille caserne espagnole sera transformée en prison.

ÉQUATEUR.

UN TOUR DE FORCE DES INGÉNIEURS DE CHEMINS DE FER.

Le 18 novembre on a fait passer un train d'essai de Busay à Quibi, une distance de 22 milles, sur la nouvelle ligne de chemin de fer qui relie Guayaquil à Quito. Cette partie de la ligne qui va jusqu'à Quito est, au point de vue du génie, la plus difficile à parcourir. Au commencement des travaux, les difficultés semblaient être insurmontables, mais toutes ont été vaincues et le problème principal de traverser les Andes est maintenant résolu.

ÉTATS-UNIS.

COMMERCE EXTÉRIEUR EN OCTOBRE 1901.

Pendant le mois d'octobre 1901, le total général du commerce extérieur des Etats-Unis s'est monté à $227,035,960, contre $234,020,714 en octobre 1900, indiquant une diminution de $6,984,754.

Pendant le mois d'octobre 1901, la valeur des importations s'est montée à $81,387,430, soit $10,756,396 de plus que pendant le mois d'octobre 1900, quand les importations étaient évaluées à $70,631,034. La plus grande partie de cette augmentation était représentée par des articles entrant dans les différents procédés de l'industrie du pays et par des articles de luxe, quoique les articles manufacturés pour la consommation montrent une augmentation de valeur de $2,000,000. Durant les dix mois finissant avec le mois d'octobre, la valeur des importations se montait, en 1901, à $727,868,025, contre $695,098,467 pendant la même période de 1900. Pendant le mois d'octobre 1901, les articles importés exempts de droits de douane représentaient 43.02 pour cent de la valeur total des importations, contre 36.77 pour cent pendant le

mois d'octobre 1900. Le total des droits de douane perçus pendant le mois d'octobre 1901 se montait à $23,415,571, contre $20,552,939 en octobre 1900.

La valeur des exportations du mois d'octobre 1901 a diminué considérablement en comparaison de celle des exportations du même mois de l'année 1900. Pendant la première période en question les exportations étaient évaluées à $145,648,530, et pendant la dernière nommée à $163,389,680, soit une diminution de $17,741,150. Près de $13,000,000 de cette perte est due à la diminution des exportations agricoles. Les demandes du pays pour les céréales étant très grandes, les prix sont devenus aussi élevés que ceux des pays étrangers. Pendant les dix mois finissant avec le mois d'octobre 1901, la valeur des exportations se montait à $1,191,970,449, contre $1,195,353,918, valeur des exportations pendant les dix mois finissant avec le mois d'octobre 1900.

Voici quelles étaient, d'après les statistiques officielles, les exportations et les importations des Etats-Unis pendant le mois d'octobre de l'année 1901, comparées avec celles du même mois de l'année antérieure:

Classification.

1901.

1900.

IMPORTATIONS.

Denrées alimentaires et animaux.

Articles bruts entrant dans les différents procédés de l'industrie du pays..
Articles entièrement ou partiellement manufacturés destinés à être em-
ployés comme matériaux dans les manufactures et les arts mécaniques.
Articles manufacturés pour la consommation
Articles de luxe..

Total..

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RAPPORT OFFICIEL SUR LA RÉCOLTE AU 1er DÉCEMBRE 1901.

Le rapport du statisticien du Ministère de l'agriculture ne contient pas d'autres renseignements relatifs aux céréales et autres récoltes additionnelles que ceux contenus dans le rapport publié dans de BULLETIN MENSUEL du mois de novembre, excepté toutefois en ce qui concerne la production totale probable du coton. C'est pourquoi les estimations de la récolte données en novembre peuvent être considérées comme finales. Les estimations publiées par le Département montre que pendant la saison de 1901-1902 les Etats-Unis produiront probablement 9,674,000 balles de coton. Ce chiffre comprend cette partie de la récolte qui a été vendue sur les marchés et celle qui sera à vendre

en 1901-1902.

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