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la Bolivie par la Madeira et le Purus qui est près de Madre de Dios et de Beni; le Pérou par l'Amazone, le Javary, le Huallaga et l'Ucayali. En remontant ce dernier on rencontre le Flimbo qui communique avec le chemin de fer Oroya, construit par l'Américain MEIGGS, et qui va jusqu'à Callao sur le Pacifique; l'Equateur par l'Astaza et le Napo; la Colombie par le Putumayo et le Caqueta ou Yapura, affluents de la Magdalena qui se jette dans la Mer des Antilles. Dans cette dernière région une dépression très accentuée dans les montagnes séparant ces deux rivières permettrait la construction d'un chemin de fer.

RÉSEAU DE COMMUNICATION.

Le Vénézuéla communique avec ce réseau fluvial par le Negro qui arrose Manaos, ville de 40,000 habitants. Le Negro est relié à l'Orénoque par le Casiquiare, et ses affluents, le Garraparatuba et le Trombetas, arrosent les Guyanes.

Les sources du Tocantin, qui se jette dans l'Amazone à Para, étant près de celles du Parana ou La Plata arrosant le Paraguay, les voyageurs partis de Buenos-Aires ou Montévidéo après avoir parcouru, par terre, quelques kilomètres à travers la Sierra Esclavana qui les séparent, peuvent descendre cet important affluent de l'Amazone, à travers le Matto Grosso, l'Amazone lui-même, visiter les Guyanes, le Vénézuela, la Colombie, l'Equateur, le Pérou et la Bolivie. Arrivés à Iquitos, importante ville du Pérou à 5,000 kilomètres de la mer, prendre le transatlantique qui tous les mois part pour Liverpool chargé de caoutchouc.

L'Amazone, dont la différence de niveau des eaux pendant la saison sèche et celle des pluies est de 10 mètres, est navigable par transatlantique pendant toute l'année sur une longueur de 5,000 kilomètres, depuis Para jusqu'à Iquitos. Ses tributaires sont navigables par bateaux de fleuves comme ceux du Mississipi sur une longueur de 500 à 1,500 kilomètres. Ce qui fait en tout une navigation de plus de 16,000 kilomètres dont 5,000 pour steamers transatlantiques.

Tous les territoires arrosés par ces voies naturelles sont couverts de forêts de bois rares et pleines de caoutchouc, cacao, etc. L'expor tation de caoutchouc l'année passée a produit 100,000,000 de franes. L'embouchure de l'Amazone, depuis Punta Tijoca au Cap Nord, a une largeur de 180 miles. Le courant de ce fleuve est tellement intense que ses eaux sont encore potables à 120 miles dans l'Atlantique. L'île de Marajo ou Joannes, dans ce fleuve, a une étendue de 100 kilomètres de longueur sur 40 de largeur.

Le Général REYES, très connu comme explorateur des Andes et de l'Amazone, est l'auteur d'une carte géographique de ses explorations. L'organe officiel de la Société de géographie de Paris, dont il est membre, a publié de ses travaux ainsi que l'Encyclopedia Britannica.

Au point de vue commercial et industriel. l'exploration REYES est d'une importance capitale et offre un vaste champ à l'immigration, pour la culture des plantes médicinales, et l'exploitation des produits tropicaux a ouvert un monde nouveau à l'activité humaine.

Au point de vue du sport on y trouve abondance de chasse et de pêche de toute espèce et on y rencontre en plus différentes tribus indiennes.

BIBLIOGRAPHIE.

Les livres et les brochures qui seront envoyés au Bureau des Républiques Américaines, et qui contiendront des sujets ou matières traitant des pays de l'Union internationale des Républiques Américaines, seront mentionnés dans le Bulletin Mensuel sous le titre Bibliographie."

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L'importante maison de LAROSE, 22 rue Soufflot. Paris, vient de publier le quatrième tome de l'excellente oeuvre, sur le droit international privé, écrite par M. ANDRÉ WEISS, et intitulée Traité théorique et pratique du droit international privé." Le cinquième et le dernier tome de cette euvre paraîtra prochainement.

Le sujet traité dans le premier volume est la nationalité; le second traite du droit de l'étranger, et le troisième et le quatrième sont consacrés sous le titre de "Le Conflit des Lois," à toutes les questions de droit qui varient selon les lois des différents pays.

En parlant du premier tome, "La Loi,“ un journal de droit de Paris, dit: Son utilité pratique est très grande et sa publication doit être accueillie avec empressement par tous ceux qui s'intéressent à ces questions.“

Le second tome confirme, sous tous les rapports, les espérances soulevées par la lecture du premier, et place l'auteur au même rang que FÉLIX. DEMANGEAT, MANCINI, FIORE, BARD, CALVO, LAURENT et tous les autres écrivains classiques sur le droit international.

Dans le dernier chapitre, sous ce titre l'Étranger à l'étranger,' M. WEISS passe en revue les diverses législations positives et, plaçant l'étranger en face de chacune d'elles, recherche quels droits lui sont reconnus, quelle protection lui est assurée dans tel ou tel pays.

L'ouvrage enfin, et ceci lui donne un intérêt considérable, est heureusement complété par le texte des principales conventions internationales relatives aux droits des étrangers en France et aux droits des Français à l'étranger, et une table chronologique de toutes les décisions judiciaires citées dans le volume.

Tel est imparfaitement résumé ce beau livre dont nous ne saurions dire assez haut tout le bien que nous pensons. Il fait le plus grand

honneur à son auteur et nous ne doutons pas que, bientôt, avant même que M. WEISS ait pu complètement remplir le cadre qu'il s'est tracé, son Traité de droit international privé ne figure dans toutes les bibliothèques à côté des commentaires si appréciés de ses aînés, MM. AUBRY ET RAU, MM. LYON-CAEN ET RENAULT." (Bull. Lég. comp., no 89, 1896.)

Dans les tomes III et IV on lira avec profit les remarques du savant spécialiste sur le conflit, c'est-à-dire sur le procès entre deux lois qui affirment toutes deux leur compétence pour régir une personne, une chose, un fait juridique. C'est une excellente contribution à l'enquête qui se poursuit à cette heure dans tous les pays civilisés en vue de l'unité, et dont les conférences diplomatiques réunies à La Haye en 1893 et 1894 ont proclamé l'urgence et l'universelle utilité.

Un nouveau livre, intitulé "Le Mexique au XXe siècle," paraitra à la fin de l'année. Les collaborateurs de cet ouvrage, qui est publié sous la direction de M. SÉBASTIEN B. DE MIER, Ministre du Mexique à Paris, France, se sont partagés la besogne selon leur spécialité et de la manière suivante:

Introduction, M. E. LAVASSEUR, membre de l'Institut.

I. Aperçu géographique (orographie, hydrographie et climatologie), M. ELISÉE RECLUS.

II. Ethnographie et colonisation, M. le prince ROLAND BONAPARTE, vice président de la Société de géographie.

III. Relations extérieures.

IV. Institutions politiques, administration, justice.

V. Instruction publique, M. GRÉARD, membre de l'Académie

française.

VI. Finances, M. PAUL LEROY-BEAULIEU, membre de l'Institut. VII. Monnaies, change et banques, M. DE FOVILLE, membre de l'Institut, ancien directeur de la Monnaie de Paris.

VIII. Chemins de fer et travaux publics, M. CAMILLE KRANTZ, ingénieur, député des Vosges et ancien ministre des Travaux publics. IX. Postes, télégraphes, et téléphones, M. LAGRAVE, directeur au Ministère du commerce, de l'industrie, des postes et télégraphes.

X. Agriculture, M. HIPPOLYTE COMOт, sénateur du Puy-de-Dôme, ancien ministre de l'Agriculture.

XI. Mines et industries minières, M. LOUIS DE LAUNAY, ingénieur, professeur à l'Ecole des mines de Paris.

XII. Industries, commerce et navigation, M. ALFRED PICARD, président de section au Conseil d'etat, commissaire général de l'Exposition

universelle de 1900.

XIII. Art et littérature, M. JULES CLARETIE, membre de l'Académie française.

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XIV. Armée et marine, M. le général NIOX.

Conclusion, M. E. LAVASSEUR.

Tous les collaborateurs sont Français et jouissent de la plus haute autorité. Ceux qui traiteront les chapitres III et IV ne sont pas encore définitivement choisis.

Cet ouvrage doit former un seul volume d'environ 500 pages, accompagnées de gravures et de cartes hors texte.

La Société des Ingénieurs Allemands (Verein deutscher Ingenieure) dit La Revue Générale des Sciences," de Paris, a décidé de prendre à sa charge la confection d'un dictionnaire technique en trois langues (français, allemand, anglais), qui contiendra tous les termes et toutes les phrases spéciales en usage dans les sciences techniques. Mais, au lieu de confier la rédaction de ce dictionnaire à une seule personne, dont les connaissances même étendues seraient forcément incomplètes, la société a décider de faire appel au plus grand nombre possible de collaborateurs et de demander seulement à chacun d'eux ce qui concerne sa spécialité. Dans ce but, la Société a fait connaître son projet à la plupart des associations scientifiques et techniques des pays de langues française, allemande et anglaise, aux grands établissements industriels et à divers particuliers.

La collaboration qu'elle sollicite est gratuite. Chaque collaborateur recevra un carnet portant trois sections divisées alphabétiquement, et destinées à recevoir les termes et expressions (en français, par exemple), avec les traductions (en anglais et en allemand), relatifs à la branche qui aura été choisie par le collaborateur. Les réponses seront envoyées à un rédacteur en chef. M. le Dr. HUBERT JENSEN, savant et lexicographe, qui les réunira, les comparera, et rédigera le texte définitif du dictionnaire. Celui-ci paraîtra en trois columes dont chacun contiendra les trois langues, l'une dans l'ordre alphabétique des mots, les deux autres comme traduction.

La Société prend à sa charge tous les frais d'impression et d'édition de l'ouvrage, qui sera vendu à un prix très modéré. Elle a reçu beaucoup de réponses favorables à ses propositions et plusieurs collaborateurs sont déjà au travail. Les personnes qui désireraient lui apporter leur concours peuvent s'adresser à M. HUBERT JENSEN, 49, Dorotheenstrasse, Berlin, N. W. C'est de l'appui et de la coopération du plus grand nombre que dépend le succès du Technolexicon, qui constituera un auxiliaire précieux de la littérature scientifique et technique et rendra de réels services au développement de la science et de l'industrie dans tous les pays de langue française, allemande et anglaise.

Le journal “Chicago Record-Herald“ du 9 juin 1901, contient un article spécial de la plume de MT WILL LEONARD LOWRIE, ViceConsul-Général des Etats-Unis à Rio de Janeiro, sur les Ecrivains

Modernes du Brésil (Modern Writers of Brazil). Dans cet article M' LOWRIE dit que le Portugais, qui est la langue de cette grande République méridionale, est emphatiquement une langue romance du type le plus pur et bien appropriée pour exprimer les idées élevées, les sentiments passionnés et le patriotisme exalté, mais qu'il existe maintenant dans le pays une littérature qui peut être très proprement appelée "brésilienne." Il ajoute que la littérature du pays a fait des progrès lents, mais elle est caractéristique et c'est pour cette raison que le peuple en est, à juste titre, très fier. À Α part de rares exceptions, les écrivains brésiliens ne sont pas très connus en dehors de leur pays natal; on trouve, cependant, beaucoup d'ouvrages brésiliens dans le domaine de l'histoire, la poésie et la prose, qui sont d'un mérite incontestable. Deux des écrivains les plus renommés sont Senhor RUY BARBOSA et Senhor JOSÉ DE PATRICINIO, rédacteurs en chef de journaux prospères dans la capitale brésilienne.

Le premier est un avocat distingué, membre du Congrès, renommé pour son éloquence et son influence considérable dans les affaires politiques. Le deuxième écrivain est un descendant africain et fut esclave. dès sa naissance. Il fut un des facteurs proéminents dans l'abolition de l'esclavage et est un homme politique de grande considération. Il est aussi un poète de quelque réputation. La littérature du Brésil est divisée en deux périodes par les Brésiliens d'aujourd'hui. Dans la première sont compris les écrivains qui florissaient à l'époque où le Brésil était une colonie portuguaise ou jusqu'en 1822, et à la tête desquels se trouvaient deux prêtres jésuites, NOBREGA et ANCHIETA. Les autres écrivains de ce temps-là étaient CARDIM, LUIZ DE GRAU, GONDAVO et GABRIEL SOARES. Immédiatement après que le Brésil devint une république, les poésies lyriques de GONZAGA et les épiques sacrés d'ANTONIO CALDES parurent.

"L'Evolution industrielle des Etats-Unis," tel est le titre d'un ouvrage dont l'auteur est Mr. CARROLL D. WRIGHT, administrateur du bureau du travail des Etats-Unis. Cette œuvre, en 1 volume in8-, a été traduite par Mr. LEPELLETIER, professeur à la faculté libre de droit de Paris, avec une préface de Mr. E. LEVASSEUR, membre de l'Institut, et publiée sous la direction de Mr. A. BOUNET.

Par le développement prodigieux de leur population et de leurs richesses, par l'extension croissante de leur commerce et de leurs exportations, les Etats-Unis ont depuis longtemps affirmé leur puissance; dans la plupart des branches de la production ils sont à la tête des nations industrielles. Aussi, la traduction de cet ouvrage vientelle bien à son heure pour nous retracer l'évolution de ce peuple, né d'hier, et qui en moins de deux siècles a su conquérir une place si prépondérante dans le monde économique.

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