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A la suite de ce volume nous donnerons quelques chapitres sur les moyens qu'on peut employer pour tirer le plus grand avantage de la culture des abeilles, et nous traiterons alors de la grande utilité qui peut résulter de ces sortes de transvasions, du profit qu'en peuvent retirer les propriétaires, et nous verrons jusqu'à quel point elles sont dans le cas d'influer sur la prospérité de leurs ruches.

Nous répétons ici le mot de M. Ducarne, que toutes ces pratiques sont plus faciles à exécuter qu'à décrire.

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Une autre façon encore de les enfumer, est de pratiquer au haut de la ruche pleine, une ouverture de sept à huit lignes, de la renverser ensuite la bouche en haut, de poser dessus la ruche vide préparée, d'envelopper les deux ruches avec un linge pour empêcher les abeilles d'en sortir, et d'introduire dans l'ouverture de celle qui est pleine, le bout d'un entonnoir renversé, sous lequel on place un tampon de linge fumant; ce qui les fait remonter dans la ruche vide. Quand on croit qu'elles y sont toutes, ou tout au moins la reine avec une bonne partie des abeilles, on sépare les deux ruches, on rapporte celle où sont les abeilles à la place de

l'autre sous le rucher, et on vient secouer la première devant l'entrée de celle-ci pour en faire tomber les abeilles qui regagnent, comme elles peuvent, leur habitation, c'est-à-dire la nouvelle ruche, placée au lieu de l'ancienne et que les abeilles prennent pour leur première habitation.

Je ne m'entends pas beaucoup ici, parce que n'ayant jamais pratiqué cette méthode, je ne peux vous en dire que ce que j'en ai lu dans un autre livre, où il en est parlé; je crois seulement que pour la perfectionuer, il faudroit faire aussi une ouverture dans le haut de la ruche vide, laquelle ouverture seroit condamnée par un linge clair qui laisseroit le passage libre à la fumée, et y attireroit les abeilles par le jour qu'il feroit; ce qui les feroit sans doute remonter plus vite.

CHAPITRE VIII.

Manière très-simple et très-commode de récolter les ruches de notre façon.

AVANT VANT d'exposer la manière dont nous nous servons pour tailler nos ruches, il est nécessaire

que nous détaillions les instrumens et autres ustensiles dont nous avons besoin dans une telle opération: 1. d'une cuve ou baquet large et profond d'un pied et quelques pouces, pour recevoir les rayons à mesure qu'on les retire de la ruche; on doit même en avoir deux ou trois, si on a une grande quantité de ruches à récolter; et à mesure qu'il y en a un de rempli, on doit le vider aussitôt dans quelque autre vase plus grand pour s'en servir à la taille d'autres ruches; 2°. d'une serviette ou autre linge semblable bien propre, pour couvrir ce baquet, à mesure qu'on y met les rayons, pour empêcher les abeilles de se jeter dessus; 3°. d'une petite écuelle pleine d'eau, et d'un petit balai de plumes ou de quelque plante douce; cette eau nous servira à laver de temps en temps nos mains ou les instrumens quand ils seront teints de miel, et pour mouiller le balai lorsque nous voulons nous en servir à détacher les abeilles de dessus les rayons. Cette même eau met ces abeilles en état de se débarrasser, avec plus de facilité, du miel dont elles pourront être teintes; 4°. d'une machine de fer, telle que nous l'avons dessinée à la Plance II, fig. X du second volume, où l'on peut en voir la description et l'usage (nous.

avertissons que c'est par erreur qu'on l'a mise de fer blanc); 5°. d'une autre machine, fig. XI de la même Planche, et que nous appelons raquette: elle sert à recevoir les rayons à mesure qu'on les coupe ou qu'on les détache de la ruche ; 6°. d'une chaufferette pour enfumer les abeilles (même Planche, fig. XII). Lorsqu'on veut se servir de cette machine pour enfumer les abeilles, on leur présente le grand trou a; et pour y faire passer un plus grand volume de fumée, on souffle un peu du côté opposé b: à mesure que le crotin se consume, on y en met du nouveau.

Enfin, pour rendre plus facile la récolte des ruches posées horizontalement et percées de deux côtés, comme les nôtres, on proposé une espèce de demi-ruche de paille, qu'on peut voir, fig. XIII.

Nous ne dirons rien du camail, ou du masque et des

et des gants, dont tout le monde connoît Pusage. Pour de pareilles opérations, on peut seulement voir, à la fin des explications de ladite Planche, une note sur la forme de nos camails et de la manière de les composer. J'allois oublier de dire qu'il falloit aussi un couteau de table, et un autre bien tranchant dont nous verrons plus bas l'usage. Nous

Nous allons maintenant exposer notre mé thode de récolter les ruches. On commencera par mettre en ordre les instrumens dont nous avons besoin pour cette opération, le baquet couvert d'une serviette, l'écuelle pleine d'eau, le petit balai, la raquette et le râteau avec les deux couteaux ; ensuite, on doit se décider sur le côté par lequel on voudra récolter une ruche. On sait que nos ruchers ont deux ouvertures, une par le devant, d'où les abeilles sortent, et l'autre par le derrière; et nous avons déjà dit qu'on doit les récolter tantôt par l'un et tantôt par l'autre côté; néanmoins, pour des raisons trèsintéressantes, que nous exposerons dans quelque chapitre ci-après, nous sommes décidés à proposer aux amateurs de faire cette récolte ordinairement par le côté de derrière. Dans ce cas on ouvre la ruche par le devant, et on y applique la demi-ruche de paille, annoncée cidessus.

Avant d'exposer la manière de s'en servir, nous observerons qu'à Syra ces mêmes ruches cylindriques n'étant percées en général que d'un côté, on ne se sert jamais de ces demi-ruches; ce n'est que pour rendre plus commode cette récolte dans ces pays, que nous en avons imaTome III. Bb

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