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CAA-EO. (Bot.) Pison décrit et figure sous ce nom brésilien deux espèces d'acacie, qui paroissent être des sensitives, mimosa sensitiva et mimosa pudica. (A. P.)

CAAETIMAY. (Bot.) Selon Pison et Ray, c'est une espèce de seneçon du Brésil. (A. P.)

CAAGHIYUYO (Bot.), espèce de melastome ou de rhexie du Brésil, non nommée par les botanistes: elle se distingue par ses feuilles petites, trinervées, chargées d'aspérités et de poils, ses fleurs petites et blanches. On mange ses fruits qui ont une saveur douce et ressemblent à ceux du myrtille. Leur suc est employé, ainsi que les feuilles, en poudre, pour mondifier les plaies et les ulcères. (A, P.)

CAA-GUAZU. (Bot.) Voyez CAA. (J.)

CAAIGOUARA. (Mamm.) Marcgrave parle du pécari sous ce nom altéré de caaigouara, lequel, dans la langue brésilienne, vient de caaigoua, qui signifie mont, et de ra, qui veut dire ressemblance. (F. C.)

CAA-MENA, CAA-MINI. (Bot.) Voyez CAA. (J.)

CAA-OPIA. (Bot.) C'est un arbuste du Brésil, décrit par Pison, remarquable par un suc jaune qui s'épaissit en une gomme - résine à peu près de même nature que la gomme-gutte; il a été reconnu pour être une espèce du genre Hypericum, millepertuis, et figuré par Aublet sous le nom de hypericum guianense, t. 311. Mutis pense qu'on pourroit en former un genre nouveau à cause des glandes nectarifères placées entre les étamines: mais, suivant Willdenow, elles se retrouvent dans le millepertuis d'Égypte et celui de Virginie, qui ne peuvent être séparés néanmoins des autres. (A. P.)

CAAPEBA. (Bot.) Pison, dans son Histoire des plantes du Brésil, a décrit et figuré sous ce nom américain une plante grimpante, qui possède, suivant lui, des vertus merveilleuses, étant regardée comme excellente contre la pierre, et passant surtout pour être un spécifique assuré contre la morsure des serpens, d'où lui vient au Brésil le nom portugais de cipo das cobras.

Plumier la reconnut aux Antilles, et la figura, dans son Traité des plantes d'Amérique, sous le nom de clematis, tab. 183. Ayant adopté depuis les principes de Tournefort, il en

n'être qu'un fascicule de six fleurs femelles de caapeba, telles que nous venons de les décrire. Du reste ces plantes se ressemblent beaucoup dans le port, ayant des tiges grimpantes, sarmenteuses, des feuilles alternes et terminées par une pointe particulière; elles forment la base de la famille que Jussieu nomme ménispermées. Linnæus l'avoit déjà indiquée en plaçant ces deux genres à côté l'un de l'autre dans les plantes incertaines, ensuite dans le groupe incohérent auquel il donna le nom de sarmentacées. Adanson, trompé vraisemblablement par l'inexactitude du caractère du caapeba, l'a placé dans les euphorbes, tandis que le ménisperme est dans sa famille des anones.

Poiret, qui s'est chargé dans l'Encyclopédie de l'article pareira, qui est le caapeba, porte le nombre des espèces à cinq; mais il réunit comme simples variétés non-seulement les trois plantes de Plumier et celle de l'Isle-de-France, mais de plus le menispermum cocculus ou coque du Levant des boutiques: l'inspection seule de sa graine suffit pour détruire cette réunion. Nous croyons aussi que l'espèce de l'Isle-de-France diffère de celles de Plumier, comme on peut le voir d'après la description suivante. La racine de cette plante est vivace, ligneuse; elle pousse des tiges nombreuses, menues, cylindriques, sarmenteuses, qui grimpent en se roulant de droite à gauche sur les arbustes voisins. Les feuilles sont alternes, écartées les unes des autres de trois à quatre pouces, soutenues par un pétiole aussi long que la lame celle-ci, dans les individus mâles, est arrondie, échancrée à la base, ayant environ trois pouces de diamètre le pétiole s'insère sur le disque même, à quelque distance de l'échancrure, en sorte qu'elle est décidément peltée, au lieu que dans les femelles la lame est à peine échancrée, et l'insertion est à sa base. Les fleurs mâles sont très-petites, disposées en panicules dichotomes, moins longues que le pétiole; elles ont à peine une ligne de diamètre, et sont verdàtres. Les fleurs femelles ne sont pas plus volumineuses; réunies dans l'aisselle d'une bractée qui ressemble en petit aux feuilles, elles forment des grappes simples. Il leur succède une baie arrondie, succulente, un peu comprimée et ventrue d'un côté, de trois lignes de

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diamètre environ, de couleur orangée quand elle est mûre. Toutes les parties sont couvertes de poils abondans et soyeux, qui donnent à la plante un coup d'œil blanchatre; de là lui vient le nom de liane blanche qu'on lui donne généralement dans nos colonies africaines, où elle est très-commune. Elle est visqueuse, amère et exhale, surtout dans sa baie, une odeur particulière, qui rappelle un peu celle du foie de soufre. On regarde l'infusion de ses tiges et de ses racines comme très-bonne contre la gravelle.

Au premier coup d'œil cette plante ne paroît pas différer du caapeba d'Amérique; mais par un examen plus approfondi des échantillons de celui-ci qui sont dans les herbiers, nous avons saisi des traits assez marqués pour les distinguer comme espèces. Outre ceux que nous avons été à portée d'examiner dans l'herbier de Jussieu, nous nous trouvons avoir dans le nôtre un individu femelle de cette espèce américaine, qui a absolument le caractère que Linnæus donne à son cissampelos pareira, c'est-à-dire qu'il a les feuilles peltées, en sorte qu'il est l'inverse de celui de l'Isle-de-France; en outre ses fleurs sont plus petites et plus nombreuses dans chaque aisselle. On donne à cette plante dans nos colonies des Antilles, où elle paroît commune, les noms de liane à serpent ou à tête de serpent, parce qu'on trouve à ses assemblages de fleurs quelque ressemblance avec une tête de serpent, ce que l'on regarde comme une indication de ses propriétés; on la nomme aussi liane à glace ou à gelée, parce qu'elle abonde tellement en sucs mucilagineux qu'elle coagule l'eau dans laquelle on la met infuser. Son nom trivial de pareira est d'origine espagnole et portugaise; il tient à celui de parra, qui veut dire vigne ou pampre. Linnæus l'a donné à cette plante, parce qu'il la regardoit comme le pareira brava ou sauvage des Espagnols, plante fort estimée contre la pierre et la gravelle; mais Aublet croit que c'est celle qu'il a nommée abuta, et dont il n'a vu que le fruit.

Linnæus rapporte de plus à ce genre le cissampelos smilacina ou à feuilles de salsepareille, figuré par Catesby dans son Histoire naturelle de la Caroline, tab. 5; son port est

flèches. Il ajoute que cabalhau signifie racine profonde, des mots américains hau, racine, et cabal, profond. La figure et la description qu'il en donne sont tellement imparfaites qu'on ne peut déterminer avec précision à quelle plante il convient de la rapporter : c'est, suivant son récit, un des meilleurs contre-poisons; et lorsque les Espagnols, en guerre avec les Indiens, sont blessés par leurs flèches empoisonnées, ils n'usent pas d'autres remèdes que de la décoction de cette plante. On pourroit présumer, d'après son nom contrayerva et ses propriétés, que cette plante auroit quelque rapport avec le vrai cóntrayerva, espèce de dorsténie; cependant la figure imparfaite qu'en donne Dalechamps est fort différente. (J.)

CABALLERIA. (Bot.) Les auteurs de la Flore du Pérou et du Chili ont désigné sous ce nom générique le manglillo du Pérou, qui étoit antérieurement, dans le Genera plantarum de Jussieu, sous celui de manglilla, que Lamarck a successivement rapporté au sidéroxyle et au caïmitier, et qui maintenant, selon Willdenow, est une bumélie, bumelia manglillo. Il n'est pas sûr qu'il reste attaché à ce dernier genre, et peut-être aura-t-il plus d'affinité avec l'ardisie de Swartz, qui tient à une famille voisine. (J.)

CABANE. (Ornith.) On appelle ainsi une petite loge construite pour la pipée ou pour se mettre à l'affût du canard. Ce nom se donne aussi à une cage destinée à faire couver les serins. (Ch. D.)

CABARE. (Ornith.) Voyez CABURE. (Ch. D.)

CABARET. (Ornith.) Linnæus regarde cet oiseau, du genre Fringille, comme une variété de la linotte de montagne, fringilla montium, et Latham, comme une variété du sizerin, fringilla linaria. (Ch. D.)

CABARET (Bot.), nom vulgaire de l'asaret, asarum europæum. (J.)

CABARET DE MURAILLE (Bot.), nom sous lequel les herboristes contemporains de Dalechamps désignoient un cinoglose, cynoglossum omphalodes. (P. B.)

CABASSON. (Ichtyol.) On trouve dans Gessner une figure et une description de ce poisson osseux, que l'auteur dit avoir beaucoup de rapport avec le lavaret, qui est une es

pèce de corrégone. Il croit que le nom de lavarone, qu'on lui donne à Rome, est dérivé d'une sorte de plante dont ce poisson se nourrit. (Gessner, tom. IV, p. 73.) (C. D.) CABASSOU. (Mamm.) Voyez KABASSOU. (F. C.)

CABASSUDO (Bot.), nom provençal d'une espèce de chaussetrape, calcitrapa collina, qui fait partie du genre Centaurea de Linnæus, sous le nom de centaurea collina. (J.)

CABEÇA (Bot.), fécule retirée des pousses d'indigo de la seconde année, à Agra, ville principale de l'Indostan, où l'on cultive beaucoup cette plante. Cette fécule, ainsi nommée par les Portugais, est le tjerri des Indiens; elle est préférée à celle que produisent les pousses de la première année, et que les Portugais distinguent par le nom de bariga, les Indiens par celui de noti. Le sassala est le produit de la troisième année, que l'on regarde comme très-inférieur. (J.)

CABECOTÉ. (Ornith.) Les habitans de l'île de Luçon appellent ainsi l'espèce de pie-grièche nommée par Linnæus lanius lucionensis. (Ch. D.)

CABEÇUELA (Bot.), nom donné, suivant Clusius, dans les environs de Salamanque en Espagne, à une espèce de centaurée qui y est commune, et que Linnæus a nommée pour cette raison centaurea salmantica. Clusius dit que dans ce pays on en fait des balais. (J.)

CABÉLIAU, CABELIAUD, CABELLIAU, CABILLAUD, CABLIAU, KABELIAU. (Ichtyol. ) Tels sont les noms vulgaires qu'on donne dans les divers départemens de la France à la morue fraîche. Voyez GADE MORUE. (C. D.)

CABESSA. (Bot.) Voyez CAMINYAN et CAMPHRE. (J.) CABESTAN. (Moll.) C'est une espèce de mollusque du genre Harpe, dont la coquille étoit ci-devant très-précieuse, à cause de sa rareté dans les collections. On l'a trouvée au détroit de Magellan et au cap de Bonne-espérance. Bruguière l'a nommée buccinum trochlea. Elle est figurée dans Favanne, pl. 34, fig. E. Voyez les mots HARPE et BUCCIN. (Duv.)

CABIAI (Mamm.), Cavia, Gmel. Ce nom a été donné par Buffon à une grande espèce de rongeur d'Amérique, à laquelle nous le conserverons. Le mot latinisé cavia, ou

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