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ÉCOLE HOLLANDAISE. VANDER WERF... CAB. PARTICULIER.

INCREDULITÉ DE SAINT THOMAS.

Thomas, l'un des apôtres, ne voulait pas croire à la résurrection de Jésus-Christ, il disait : « Si je ne porte mes doigts dans la place des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne le croirai point. » Huit jours après, pendant que les disciples étaient dans la maison, Thomas était avec eux, Jésus vint, et leur dit : « La paix soit avec vous. »> Ensuite il dit à Thomas : «< Regardez mes mains et mettez-y votre doigt, portez aussi votre main dans mon côté, et ne soyez pas incrédule, mais soyez fidèle....» A quoi Thomas répondit: « Vous êtes mon Seigneur et mon Dieu.» Jésus ajouta : : « Vous avez cru, Thomas, parce que vous avez vu; heureux ceux qui n'ont point vu et qui ont cru

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Lorsque Vander Werf traita ce sujet, il paraît n'y avoir employé d'abord que deux figures celles des apôtres semblent ajoutées pour se conformer à la vérité de l'histoire, et ne font réellement pas partie de la composition. La figure de Jésus-Christ est dans une attitude pleine de dignité, celle de saint Thomas exprime le repentir; s'il approche sa main, cela paraît être par obéissance aux ordres du Sauveur.

La scène se passant dans une chambré fermée, Vander Werf a pu saus inconvénient se laisser entraîner à son goût pour les effets du clair-obscur; aussi Josué Reynolds parle de ce tableau d'une manière d'autant plus avantageuse, qu'il est également parfait sous le rapport du précieux fini.

Ce tableau, peint sur bois, fut acheté en 1741 par M. Bischop, il passa ensuite à M. Jean Hope, et à son fils, M. HenriPhilippe Hope. Il a été gravé par E. Scriven.

Haut., 1 pied 11 pouces ; larg., 1 pied 6 pouces.

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DUTCH SCHOOL, *** VANDER WERF. PRIVATE COLLECTION.

CHRIST AND ST. THOMAS.

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Thomas, one of the twelve, would not believe in the resurrection of Christ, he said : « Except I shall see in his hands the print of the nails, and put my finger into the print of the nails, and thrust my hand into his side, I will not believe.» And after eight days again his disciples were within, and Thomas with them then came Jesus, the doors being shut, and stood in the midst, and said: « Peace be unto you.»> Then saith he to Thomas : « Reach hither thy finger, and behold my hands; and reach hither thy hand, and thrust it into my side and be not faithless, but believing. » And Thomas answered and said unto him : « My Lord and my God. » Jesus saith unto him: « Thomas, because thou hast seen me, thou hast believed: blessed are they that have not seen, and yet have believed!»

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When Vander Werf treated this subject, it appears he at first introduced two figures only: those of the apostles seem to be have been added to conform to the truth of history, and in fact form no part of the composition. The figure of Christ is in a dignified attitude, that of St. Thomas expresses repentance: although he reaches his hand it is apparently in obedience to the commands of our Saviour.

The scene taking place in a closed room, Vander Werf could without risk yield to his taste for effects of light and shade : Sir Joshua Reynolds speaks the more advantageously of this picture as it is equally perfect with respect to the high finishing.

This picture, which is painted on wood, was purchased in 1741 by M. Bischop, it afterwards got into Mr. John Hope's Collection and is now in the possession of his son, Mr. Henry Philip Hope. It has been engraved by E. Scriven. Height, 24 inches; width, 19 inches.

ÉCOLE FRANÇAISE. ******** GROS. ......... MUS. DU LUXEMBOURG.

CHAMP DE BATAILLE D'EYLAU.

l'armée française victorieuse, le 8 février 1807, à PreussEylau, avait bivouaqué sur le champ de bataille. Le 9, vers midi, l'empereur parcourut toute la plaine. La terre était entièrement couverte d'une neige épaisse, sur laquelle de longues lignes de cadavres, de blessés, de débris d'armes et de havresacs; retraçaient, d'une manière sanglante, la place de chaque bataillon. L'empereur s'arrêtait à chaque pas devant les blessés, les faisait questionner, consoler et secourir autant que possible. On pansait devant lui ces malheureuses victimes des combats. Les Russes, au lieu de la mort qu'ils attendaient, trouvaient un vainqueur généreux; étonnés, ils se prosternaient devant lui, ou tendaient leurs bras défaillans en signe de reconnaissance.

Ce sujet ayant été mis au concours, vingt-cinq esquisses furent exposés dans la grande galerie du Musée; M. Gros fut chargé d'exécuter en grand sa composition; il s'acquitta de cette tâche avec talent, ainsi qu'on peut en juger.

L'aspect général du tableau est affligeant; on croit assister à la douloureuse scène qu'il représente. L'exécution est facile, la couleur vigoureuse, les têtes pleines d'expression. L'empereur, sur un cheval isabelle, est accompagné des princes Murat et Berthier, des maréchaux Soult, Davoust, Bessières, et des généraux Caulaincourt, Mouton, Gar. danne et Le Brun. Il s'arrête devant un chasseur lithuanien, blessé à la jambe, et pansé par le chirurgien Persil.

Ce tableau parut au salon de 1808 et se voit maintenant au Luxembourg; il a été gravé par Oortman.

Larg. 24 pieds; haut., 16 pieds.

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