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homme, possesseur des manuscrits de son père, a publié :

I. Opuscules, Paris, Parisot, impr.-lib., 1801, in-8.o, 60 c.

II. Le Banquet de l'Olympe, ou la naissance de Célimène. Paris, de l'impr. de Levrault, 1810, petit in-8.° de 15 pages.

Ces opuscules, dit M. Quérard, t. I, p. 523, consistent en deux poëmes; l'un est un Ode à l'amour, et l'autre a pour titre l'Amour dupe de son stratagéme.

:

BROQUARD.

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BROQUARD (Jacques), né à Thionville vers 1588, entra dans la société de Jésus en 1608, demeura long-tems à Luxembourg, et mourut hors de sa patrie en 1660.

Le P. Bertholet (histoire de Luxembourg, t. VIII p. 63), cite Jacques Broquard comme étant le fondateur de la chapelle de Notre-Dame, consolatrice des affligés.

On ne sait rien de plus sur sa vie.

Le nom de cette famille est écrit de plusieurs manières dans les registres publics de Thionville; Bronquardt, Broncquart, Broquardt, etc.

Broquard a traduit en latin:

I. Le Pédagogue chrétien, du jésuite Philippe d'Oultreman, de Valenciennes, ouvrage souvent réimprimé et dont l'édition originale a paru à Mons en 1641, in-8.o, 3 vol. Le 4.* volume, annoncé par d'Oultreman, n'a pas été publié.

II. Un petit ouvrage intitulé: Pensez-y bien, ou moyen assuré de se sauver. Rouen, 1648, in-8.o, etc. Ce livre a été réimprimé depuis en français.

III Il a traduit en allemand le Testament de l'homme chrétien, d'Antoine Sucquet, ainsi que

IV. La vraie Philosophie du chrétien, qui consiste dans la méditation de la mort; par Charles Mussart.

Dom Calmet, Bibliothèque lorraine, p. 169; hist. de Thionville, p. 314.

BROUSSE.

BROUSSE (Mathias-Pierre), fils d'un conseiller au bailliage de Thionville, naquit dans cette ville le 13 septembre 1742.

Il était jésuite non profès, à l'époque où la société fut dissoute en France, en 1764. Devenu simple prêtre, il fut pourvu, dès qu'il eut l'âge canonique, de la cure de Volckrange, dont les jésuites de Trêves étaient collateurs.

En 1787, il fut chargé, avec trois autres ecclésiastiques, de représenter le clergé du district de Thionville à l'assemblée provinciale des Trois-Évêchés et du Clermontois, qui se tenait à Metz, sous la présidence de M. de Montmorency-Laval, évêque.

Il prêta le serment civique et religieux; intrigua pour être appelé aux états-généraux, réussit dans son projet et aspira à l'évêché de Metz en mars 1791; mais son absence, le petit nombre de ses partisans, entravèrent ses vues ambitieuses, et Nicolas Francin, curé de Konigsmacher, élu par ses propres confrères,

reçut l'onction épiscopale. Cette préférence troubla toute la vie de Brousse, qui mourut ignoré loin de Thionville. Tables du Moniteur, 1787 à 1789; Hist. de Thionville, p. 322.

BUCHOZ1.

BUCHOZ (Jean-Pierre), docteur en médecine, médecin ordinaire du roi de Pologne, agrégé et démonstrateur de botanique au collége royal des médecins de Nancy, membre des académies de Lyon, Bordeaux,Rouen, Metz, Nancy, Angers, Bézier, Châlons-sur-Marne, Mayence,

etc., est né à Metz le 27 janvier 1731. Il était fils de Pierre Buchoz, receveur de la commanderie de Malte, et de Jeanne Guerlange. Après des études classiques faites à Metz avec un certain succès, Buchoz, d'après le vœu de ses parens, étudia le droit et fut reçu avocat à Pont-à-Mousson en 1750. Il exerçait depuis quelque tems cette profession, lorsqu'il l'abandonna pour étudier la médecine, science qui, en vertu de ses rapports avec l'histoire naturelle, entrait beaucoup plus dans ses goûts. Reçu docteur en médecine à Nancy, en 1759, il obtint, peu après, le titre de médecin ordinaire de Stanislas, roi de Pologne, et parut s'occuper avec zèle de son nouvel état; mais il le quitta bientôt pour se livrer entièrement à la botanique et à la matière médicale. Ayant été gratifié d'une chaire au collége royal des médecins de Nancy, il professa pendant quelques années ces deux branches de l'art de guérir, et contribua

On écrivait jadis Bughaut; un jugement du bailliage a changé ce nom en Buchoz; le naturaliste dont nous allons parler y ajouta une apostrophe: Buc'hoz.

à répandre en Lorraine le goût de la botanique, par les nombreuses herborisations qu'il y faisait avec ses élèves.

Le désir d'accroître sa réputation, joint à la néces– sité de vendre les ouvrages multipliés qu'il composait, conduisirent Buchoz à Paris, et il s'y fixa définitivement lorsque la mort de Stanislas eut détruit l'élan que ce grand prince imprimait aux sciences, aux lettres et aux arts. De ce moment, la vie du naturaliste messin ne présenta qu'une longue suite de travaux sans gloire. Ses ouvrages se succédèrent avec une telle rapidité et son nom offrait si peu de garantie, que pour sortir de la dépendance où le tenaient les libraires, il se créa un atelier typographique et imprima lui-même une partie des volumes qui sortaient de sa plume inépui– sable. Tant d'écrits, cependant, n'avaient pas augmenté la fortune de Buchoz; le public ne les achetait plus, quoiqu'il eût renoncé à y mettre son nom, et les troubles de la révolution détruisaient chaque jour le peu de ressources qui lui restaient. Ce fut dans cette position critique qu'il publia :

1.o Dissertation en forme de compte rendu de Buchoz à la république française, dans la personne de ses directeurs et de ses représentans, in-fol.

2.o Dissertation en forme d'appel, du tribunal de la grande nation à l'univers entier, in-fol.

. Dans ces deux mémoires dont le titre seul ferait soupçonner un désordre dans les facultés morales de Buchoz, il donne l'histoire de ses travaux depuis 1758, et prétend qu'ils lui ont coûté 220,000 liv. Il cite au nombre des services qu'il a rendus, celui d'avoir enseigné la manière de connaître le pouls par la musique,

d'après la méthode trouvée dans les papiers du docteur Marquet, son beau-père; appelle sa patrie infâme parce qu'elle lui préfère Aldrovande; demande une place, ou la déportation, ou la mort, et finit par copier l'imprécation de Camille contre Rome.

Les réclamations de Buchoz furent accueillies. La convention nationale décréta, le 14 pluviôse 1789, qu'il jouirait d'une pension viagère de 1,537 liv. 10 s., à compter du 1er janvier de l'année suivante. L'infortuné respire, il se croit au terme de ses souffrances; mais, peu instruit des formalités à remplir, il ne dépose point au bureau de liquidation un certificat de résidence, et la suppression du secours est prononcée. Dans la séance du 3 prairial an 11 (23 mai 1794), Peyssard, au nom du comité des finances et des secours publics, vint réclamer en faveur de l'infortuné Buchoz. « Vous ne souffrirez pas, dit cet orateur, en terminant son allocution, qu'un vieillard indigent, infirme, laborieux, n'ait effleuré la coupe de la bienfaisance nationale, que pour retomber aussitôt dans les angoisses de l'indigence; vous ne souffrirez pas qu'une vie, sacrifiée toute entière au bien de l'humanité, soit terminée par le désespoir et la faim. »

La proposition de Peyssard fut écoutée, et la convention décréta une pension viagère de 1000 fr. en faveur de Buchoz. Mais ce secours ne l'empêcha pas de tomber dans le malheur; pressé par d'avides créanciers, il eût été dans la plus pénible position si l'amitié n'était venue à son secours. Une demoiselle, amie de son épouse morte depuis quelques années, et qui, depuis vingt-cinq ans, dessinait et coloriait

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