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Cette carte est la seule qui existe dans son genre. Il en a paru l'année suivante, à Leipsick, une autre pour les bêtes à cornes.

III. Discours prononcé le 13 novembre 1826, à l'ouverture du cours professé à l'école royale d'artillerie de Metz, par L. V. Collaine. Metz, Lamort, in-8.o, 24 pages.

M. Collaine se propose de publier un autre ouvrage non moins important que le précédent et qui doit former trois volumes in-8.o Ce sont des

Recherches sur la morve et les affections catarrhales du cheval.

L'auteur considère cette maladie comme une affection scrophuleuse, en fait l'histoire détaillée, rapporte les traitemens mis en usage pour la combattre, et déduit de ces tableaux les corollaires naturels qui en découlent.

M. Collaine ayant eu l'obligeance de nous communiquer ses manuscrits, nous avons pu apprécier leur mérite.

COLLAS.

COLLAS (Le P. Jean-Paul-Louis), né à Thionville le 13 septembre 1735, était fils du sieur Collas, procureur du roi au bailliage de cette ville, et de dame CatherineReine Standt de Limbourg son épouse. Doué d'un esprit propre à l'étude des sciences exactes, Collas s'y livra par goût, et professa de bonne heure, avec distinction, les mathématiques à l'université de Lorraine. M. Grosier, auteur de son article dans la Biographie universelle, a eu l'avantage de vivre avec lui, de suivre ses leçons pendant trois ans, et de l'aider quelquefois, comme son élève, dans ses observations astronomiques; aussi nous rappor

tons-nous à ce qu'il en dit, sauf une rectification pour sa date de naissance. Le collége de Pont-à-Mousson, qui jouissait alors de tout son éclat et où les jeunes Lorrains puisaient une instruction aussi solide que variée, était pourvu d'un bon observatoire. Les PP. Barlet et Collas profitant des instrumens exacts qui étaient à leur disposition, tenaient un compte exact des phénomènes célestes et faisaient d'intéressantes observations. Ils s'aperçurent même d'une éclipse de soleil qui n'avait été ni prévue ni annoncée par les astronomes de Paris. Les détails de cette observation, publiés par les journaux du tems, firent beaucoup d'honneur à Collas. Il partit de France en 1767 pour aller prêcher en Chine, où il arriva dans le cours de la même année; ce fut l'un des derniers missionnaires français qui eurent accès dans cet empire. S'étant rendu à Pékin, on l'attacha comme mathématicien au service du palais, et il mourut dans cette ville le 22 janvier 1781.

Ce missionnaire a fait insérer d'intéressantes notices dans la collection des Mémoires sur les Chinois:

I. État des réparations et additions faites à l'observatoire báti depuis longtemps dans la maison des Missionnaires français à Pékin.

II. Observations astronomiques faites à Pékin en 1775. III. Lettre sur la quintessence minérale de M. le comte de Lagaraye.

IV. Lettre sur un sel appelé par les Chinois Kien.

V. Lettre sur la chaux noire de la Chine; sur une matière appelée LIEOU-LI, espèce de verre, et sur une sorte particulière de mottes à brúler.

VI. Lettre sur le HOANG-FAU ou vitriol, sur le NAоCHA ou sel ammoniac, sur le HOANG-PÉ-MOU.

VII. Notice sur le charbon de terre.

VIII. Notice sur le cuivre blanc de la Chine, sur le minium et l'amadou.

IX. Notice sur un papier doré sans or.

X. Notice sur le bambou.

XI. Mémoire sur la valeur du taël d'argent en monnoie de France.

On conserve encore à Thionville différens objets tournés par Collas. Il était fort adroit de la main.

Biographie univ., t. IX, p. 251. Extrait des registres de l'état civil de Thionville, communiqué par M. Teissier. M. Quérard a copié dans la Biogr. universelle le peu de lignes consacrées au jésuite Collas.

COLLIN (F.).

COLLIN (F.), né à Metz, homme d'esprit et d'un caractère droit, nommé en 1785, associé libre de l'Académie royale de cette ville, a été successivement substitut du procureur général au parlement, président du tribunal criminel et administrateur du département. Il fut rédacteur de l'adresse à la convention qui causa sa mort et celle de ses collègues Poutet, Seiquer, Courtois, Flosse, Thibault, Boler, Géant, Pierron, Briand, Wagner. Le motif ostensible de la mise en jugement de ces hommes respectables a été la suspension de la vente de l'abbaye de Wadgasse réclamée par le prince de NassauSarrebruck. Il avait 54 ans lorsque sa tête tomba sous la hache révolutionnaire, le 17 floréal an II.

COUET DE LORRY, Voy. LORRY.

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