sion du commerce, dans la plupart des actes de la législation; tout en Angleterre semble annoncer l'attention que le gouvernement donne aux intérêts du commerce. Si l'on me demande de quels avantages le commerce des marchandises de main-d'oeuvre peut être à l'agriculture, je répondrai que le commerce amène de grandes richesses chez une nation, et qu'il y soutient le bon prix des productions du sol et j'ai déja montré qu'une grande richesse nationale étoit une des causes les plus efficientes de la prospérité de l'agriculture. Il est inutile de faire observer qu'il ne faut rien outrer dans les mesures prises pour favoriser les manufactures. Des vues de commerce peuvent tellement épuiser les revenus d'une contrée, qu'elles augmenteroient considérablement la dette nationale; ce qui seroit infiniment plus préjudiciable que tous les inconvéniens qui résulteroient d'un défaut de commerce. Il est certain que les manufactures et le commerce soutiennent le débit et la valeur vénale des productions du fermier, en même temps qu'ils accroissent les richesses nationales, sans lesquelles l'agriculture ne sauroit prospérer. Cet effet, qui seroit également salutaire en toute autre contrée qu'en Angleterre, n'y expose pas le fermier à la surcharge de l'entretien de nouveaux pauvres, qu'occasionne le déclin ou la ruine de quelque branche de l'industrie. L'entretien de ces pauvres s'y trouve réparti sur la nation en général, et ne pèse point directement sur la classe cultivatrice. Si en Angleterre la taxe des pauvres est supportée par les fermiers, ce désavantage doit être considéré comme l'effet d'une police peu réfléchie, et non pas comme une conséquence nécessaire des manufactures. Il seroit sans doute plus raisonnable de rejeter sur les manufactures mêmes l'entretien des pauvres qu'occasionne la ruine imprévue d'une branche de l'industrie, que d'en surcharger l'agriculture. Les encouragemens donnés aux manufactures et au commerce, loin de nuire à l'agriculture, contribueront toujours à la rendre florissante, quand le gouvernement sera bien persuadé qu'il est dans les principes d'une bonne administration, 1o. de ne jamais surcharger la classe cultivatrice de taxes proportionnelles au produit de la culture, en vue de diminuer celles qui portent sur les consommations; 2o. de ne donner aucune atteinte à la liberté du commerce des denrées du crû, sous le spécieux prétexte de faire vivre le fabricant à bas prix ; 3°. d'obliger les manufactures à pourvoir à l'entretien de leurs pauvres ouvriers. L'observation de ces règles fera toujours prospérer toutes les branches de l'industrie nationale. FIN. Des Articles contenus dans cette partie du Tome XVIII. SECTION VI. Des lois sur le commerce des grains. 33 SECTION VII. De la richesse nationale. Des effets du luxe. Principes de la population. L'Angleterre plus peuplée que jamais. 55 59 71 97 106 120 Du rapport entre l'argent et les denrées. SECTION VIII. Des clôtures. 126 135 Loi des établissemens. Population en France. SECTION IX. De la consommation de la viande. 169 SECTION X. Considérations sur quelques objets moins importans. 179 DES MATIÈRES. LE lecteur est averti que les numéros des volumes Les chiffres romains marquent les volumes, et les des soins d'un bon cultivateur sont bien plus avantageux à l'é- de toute autre industrie, 69 et agriculture, est plus avantageux posés aux expériences de l'agri- culture, par la Société d'Encou- ragement en 1766; observations qu'ont fournies ces expériences 171 et suiv. Moyens d'exécution indiqués pour obtenir un résultat fixe de toutes les expériences, 193 et suiv. Jusqu'où l'on peut porter la population par la cul- Rapprochement entre l'agricul- faut de l'une et l'autre; défauts des auteurs dans l'énoncé des expé- riences, 203 et suiv. Nécessité de maintenir l'exportation du blé X |