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Article septième ( premier extrait. )

Pour complèter le tableau de la litté rature du midi de l'Europe, M. de Sismondi arrive à celui de la littérature portugaise, beaucoup moins connue eu France que les littératures italienne et espagnole c'est la partie la plus neuve de son important ouvrage. Il s'y occupe principalement de la littérature portugaise jusqu'au milieu du seizième siècle, époque de son état le plus brillaut.

M. de Sismoudi établit d'abord que le portugais est la dernière des langues romaines nées du latin et du tudesque: que les Portugais se considèrent comme Espagnols, mais que leur littérature est différente de celle d'Espagne; que le portugais est du castillan contracté et adouci; il en donne pour preuve un poëme portugais qu'on prétend avoir été composé pea aprés les conquêtes des Arabes. Après avoir fait remarquer que les Chrétiens étaient plus nombreux, et secouérent plutôt les joug des Maures au couchant qu'au levant de l'Espagne, il jette un coup-d'œil rapide sur l'origine du comté de Portugal fondé par Henri de Bourgogne, et sur les conquêtes d'Alphonse Henriquez qui firent donner ce comté le titre de royaume. M. de Sismondi observe que le caractère des Portugais fut nécessairement modifié par le commerce que l'heureuse situation de Lisbonne lui donnait la facilité de faire, et par la vie pastorale des campagnards; que l'esprit chevaleresque des Portugais les poussa successivement vers les conquêtes les plus hardies: qu'il existe peu de monumens de la poésie portugaise avant le quinzième siècle ; que leur suç

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cès dans les lettres sont contemporains de leurs plus brillans succès; que les Portugais et les Galiciens furent signalés | dans le quinzième siècle pour l'enthousiasme et la rêverie de leurs poésies amoutillon qu'il donne des poésies de Macias reuses ; qu'on en peut juger par l'échanl'amoureux, de Galice; que les Cancioneiros où étaient recueillis les poètes portugais du quinziè:ne siècle ne se trouvent plus nulle part. C'est dans l'intervalle de 1495 à 1521 que florissait sous le règue du grand Emanuel Bernardin Ribeyro. M. de Sismondi fait counaîtie ses poésies pastorales, ses chansons sur le mariage, sou roman de Menina e Moça, ainsi que la longue églogue de Cristoval Falçam, gouverneur de Madère, et les Gloses ou Voltas antiques quelquefois recherchées et souvent naïves. Le règne de Jean III, de 1521 à 1557 fut plus favorable aux lettres qu'à la prospérité nationale. Saa de Miranda, dont la carrière s'étendit de 1495 à 1558 fut également célèbre dans la littérature castillane et portugaise. M. de Sismondi vante la grace et la mélancolie de ses sonnets; quant aux Eglogues de ce poè-, te, il n'y en a que deux en portugais : ses Epîtres offrent des passages brillans, tant en philosophie qu'en politique : il ̧ s'est distingué aussi par quelques comédies Antonio Ferreira a fleuri de 1528 à 1569. Son principal mérite fut la correction des pensées et du style. M. de Sismondi en donne des exemples par des échantillons de ses poésies tirés de ses Sonnets et de ses Epîtres. Il est recommandable surtout par sa tragédie d'Inès de Castro, écrite avant qu'il existât des théâtres ou des modèles. Cette tragédie n'est point dépourvue d'un certain art : la mort d'Inès y est suffisamment motivée: on y remarque aussi le récit du songe de cette infortunée, et la manière dont il la peiut, soit au moment où on lui annonce sa condamnation à la mort, soit lorsqu'elle comparaît devant le roi et les chevaliers qui demandeut son supplice. M. de Sismondi fait connaître encore André de Caminha, poète et ami de Fer

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Lettres à madame de Fronville sur le psychisme, par J. S. Quesné. Troisième édition. Janet et Cotelle. Un vol. in-12.

Le Secrétaire de poche, suivi du Pétitionnaire, etc., par J. Carolus. Un vol, in-18. Locart et Davi..

La Caverne des Brigands, ou Recueil des assassinats, des vols, des brigandages, des scélérats qui ont expié leurs crimes sur l'échafaud. Un vol. in 18. Même adresse.

ÉTUDE DES LANGUES.

Dictionnaire chinois, français et latin, publié par M. Deguignes, ré sident de France à la Chine, attaché au ministère des relations ex

térieures et correspondant de la première et de la troisième classe de l'Institut. Un vel. gr. in-folio de

CLASS E.

près de douze cents pages; publié par ordre et aux frais du Gouvernement, et tiré à mille sur papier ordinaire, et à cent sur papier vélin. Chez Treuttel et Würtz, Paris et à Strasbourg.

résidé très-longtemps en Chine, et qui L'auteur du dictionnaire chinois qui a

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a même traversé entièrement cet empire, était déjà très-avantageusement conuu par la relation de son Voyage à Péking etc., qui a paru en 1808, où il a relevé plusieurs erreurs dans lesquelles, mal... gré leur talent pour l'observation, la brièveté de leur séjour en Chine, avaieut nécessairement jeté Sir Staunton et John Barrow, dans leurs relations de l'ambassade anglaise. Ce dictionnaire a déjà reçu l'accueil le plus distingué en Angleterre. La société royale de Londres, par l'organe de son secrétaire a remercié l'auteur de l'envoi qu'il lui avait fait d'un exemplaire de ce bel ouvrage qui fait une ère importante dans la littérature chinoise. Ce sont les ex

pressions de la lettre, et le MorningChronicle, le plus estimé des journaux auglais, dit qu'en Angleterre on regarde ce magnifique dictionnaire comune

un ouvrage très-important, ce sont aussi les expressions du journaliste.

Vers la fin du siècle dernier, un savaut distingué, M. Hager, avait publié sur la Chine, trois ouvrages d'un grand intérêt : 1o. Description des médailles chinoises du cabinet impérial de France; précédée d'un essai de numismatique chinoise, etc.; 2o. le Panthéon chinois, ou parallèle entre le culte religieux des Grecs et celui des Chinois, etc.; 3o. monument de l'empereur Yu, ou la plus ancienue description de la Chine, etc. (*)

Le dictionnaire chinois contribuera encore à faire saisir toute l'importance de ces trois ouvrages.

Mélanges de littérature grecque à l'usage de ceux qui apprennent le grec moderne Un vol. in-8°. Jombert. 3 fr.-3 fr. 5o c. (**).

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NECROLOGIE.

Dans le mois de décembre où la mort avait déjà moissonné deux hommes de lettres estimables, le théâtre lyrique a perdu celui de nos poètes qui, après Quinault, avait le plus enrichi ce théâtre d'opéra dignes de passer à la postérité, M. Guillard, auteur des poèmes d'Iphigénie en Tauride, de Chimène d'Arvire et Evelina, de la Mort d'Adam, et notamment d' OEdipe à Colonne le chef-d'œuvre de la scène lyrique. On pourrait même dire qu'il l'emporta sur Quinault sous certains rapports, et surtout en ce qu'il n'a pas, comme lui, affadi la scène par de monotones et langoureuses tirades d'amour. M. Guillard n'était âgé que de soixante-deux ans.

par

Les lettres et les beaux-arts avaient et précédemment, le 23 septembre, à regretter M. Seroux-d'Agincourt, auteur de l'histoire de l'art par les monu mens, depuis sa décadence au quatrième siècle jusqu'à son renouvellement, ouvrage faisant suite à l'histoire de l'art, Winkelmann, et qui décèle des recherches immenses dans les mouumens du moyen âge et un goût très-éclairé dans toutes les classes des beaux-arts. Il est mort dans la quatre-vingt-troisièmie année de son âge, et a publié encore presque dans ses derniers momeus, que en terre cuite, propre à guider les recueil de fragmens de scuplture antiélèves dans l'étude de la sculpture antique (*).

un

(*) L'un et l'autre de ces ouvrages se trouvent chez MM. Treuttel et Würtz.

1

DU

JOURNAL GÉNÉRAL

DE LA LITTÉRATURE DE FRANCE.

ANNÉE 1814.

Le chiffre romain indique le cahier, et le chiffre arabe la page.

PREMIÈRE CLASSE,

CONTE NA NT

Histoire naturelle.

Botanique. Minéralogie. - Phy-

sique, Chimie, Pharmacie.
Pharmacie. Physiologie, Médecine
et Chirurgie. -Sciences mathématiques.

nomie.

HISTOIRE NATURELLE.

Annales du Musée d'histoire naturelle,
10.e année, in-4°. II, 33.
Mémoires géologiques sur les terreins
formés sous l'eau douce par les débris
fossiles des mollusques vivant sur la
terre ou dans l'eau non-salée, par Dau-
debart de Férussac. in-4°. IX, 257.
Mémoires du Muséum d'histoire natu-
relle, par les professeurs de cet établis-
sement. in 4o. X, 289.

Nouvelles Observations sur les abeilles,
par Hubert. Nouv. édit. 2 vol. in-8°.
avec un Atlas. IX, 258.

Journal général, 1814, No. 12.

BOTANIQUE.

Astro-

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MINERALOGIE.

Dissertation sur les eaux minérales de Rennes, par Julia. in 8°. V, 129. Essai d'analyse minérale, par Pujos. V, 129.

PHYSIQUE. CHIMIE. PHARMACIE.

Histoire philosophique des progrès de la physique, par Libes. 4 vol. in 8°. I, I. II, 33. III, 65, IV, 97. V, 130. VI, 161. VII, 195. VIII, 225. IX, 260. X, a89. XI, 322.

Journal de physique, chimie, histoire naturelle,etc. par Delametherie, Tome LI. in 4. II, 36.

Mémoire contre la prétendue versalité d'une matière sans pesanteur, etc. par Badolio. in-8°. XI, 324. Mémoire sur les sept espèces d'hommes et sur les causes des altérations de ces espèces, par Peyroux de la Coudronière. in-8°. IV, 107.

Objections contre l'attraction, par Maréchal. in-8°. XI, 324.

Recherches expérimentales et mathématiques sur les mouvemens des molécules de la lumière autour de leur centre de gravité. vol. in-4°. XI, 324 Traité de chimie élémentaire, théorique et pratique, par Thénard. Tome 11, in-So. II, 36.

Bulletin de pharmacie. V.e vol. in-8o. II, 37.

Cours élémentaire et pratique de phar macie classique, par Morelot. Deuxième édit. augmentée par Morat. 3 vol. in-8°. X, 292.

Pharmacopeia collegii regalis medicorum Londinensis. iu-18. II, 36.

PHYSIOLOGIE. MÉDECINE. ET CHIRURGIE.

revue

Anatomie descriptive de Bichat, par Roux. Tome I.er in-8°. VII, 196. Annales cliniques publiées à Montpellier. 11.e année. 1, 4. Aphorismes et pronostics d'Hippocrate, trad. par Bosquillon. in-18. V, 131. De l'Apoplexie, par Riabe. in-4°. IX,

263.

L'Art de soigner les pieds. in 4°. IX, 263. Divers articles de l'Aliénation mentale, par Esquirol in 8o. IV, 102. Bibliothèque médicale. Journal dirigé par Royer Colard. 43.e vol. in-8°. VII, 228.

Considérations sur la nature et le traitement des maladies de famille, etc. par Portal. 3.e édit. in-8°. XI, 324.

De la Contagion régnante sur les vaches, sur les bœufs et sur l'homme, eu quelques contrées de la France, par Leroi. in-8°. V, 133.

Dictionnaire de médecine pratique et de chirurgie mises à la portée de tout le monde, par Pougens. 2 vol. in-8°. VII, 197.

Dictionnaire des sciences médicales. Tomes 8, 9 et 10. in-8°. IV, 102. VI, 164. XI, 333.

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Elémens de philosophie chimique, par Davy, trad. de l'anglais par Vanmons. Tome I.er. in-8°. 1, 4.

Nouveaux Elémens de la science et de l'art des accouchemeus, par May grier. in-8°. I, 4.

Nouveaux Elémens de thérapeutique et de matière médicale, par Alibert.

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